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Sur RTL, Jean-Marc Ayrault a affirmé qu'il irait "jusqu'au bout" sur la transparence du patrimoine des élus. Le Premier ministre a aussi assuré que son ministre de l'Économie Pierre Moscovici n'était pas au courant du compte suisse de Jérôme Cahuzac.

Le Premier ministre ne compte pas céder. Jean-Marc Ayrault a affirmé vendredi 12 avril sur les ondes de RTL qu'il irait "jusqu'au bout" sur la transparence du patrimoine des élus, qui est, selon lui, "nécessaire". Il a ajouté qu'il publierait la composition de son patrimoine le 15 avril comme les membres de son gouvernement. "Il y a un besoin de transparence, vous savez bien", a indiqué le numéro 1 du gouvernement au micro de Jean-Michel Apathie. "D'autres pays l'ont fait avant nous et ne s'en portent pas plus mal", a-t-il ensuite expliqué au journaliste.

"Nous irons jusqu'au bout à travers le projet de loi" qui sera présenté le 24 avril, a  renchéri le chef du gouvernement, même s'il a entendu "des craintes de certains élus". Parmi eux, Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, a fait part de sa crainte d'un "voyeurisme" dans la publication des déclarations de patrimoine.

Et le Premier ministre ne compte d'ailleurs pas s'arrêter là car, à l'avenir, les patrons des grands exécutifs locaux seront également concernés par la mesure. "De toute façon, si ce n'est pas dans la loi, ceux qui refusent de le faire, seront contraints de répondre à une question qui sera posée par l'opinion", a fait valoir le chef du gouvernement.

"Moscovici n'avait pas d'information"

Jean-Marc Ayrault a également affirmé que son ministre de l'Economie Pierre Moscovici "n'avait pas d'information" en décembre sur l'existence d'un compte caché de Jérôme Cahuzac à l'étranger. "J'ai demandé à Pierre Moscovici au mois de décembre quelles étaient les informations dont il disposait, il a dit exactement ce qu'il a dit à l'Assemblée nationale, aux journalistes, aux présidents des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat: il n'avait pas d'information", a assuré le Premier ministre.

Interrogé sur l'envoi d'une mission en Suisse pour enquêter sur un éventuel compte, comme le sous-entendait jeudi l'hebdomadaire "Valeurs actuelles", il a répondu: "A ma connaissance, non". Quant à savoir si Pierre Moscovici a "instrumentalisé l'administration fiscale", le Premier ministre a ajouté: "Je ne le crois pas un seul instant".          

FRANCE 24 avec dépêches