
À la veille de la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Dublin, Nicosie a indiqué que, dans le cadre de son plan de sauvetage, les besoins de Chypre, au bord de la faillite, étaient passés de 17,5 à 23 milliards d'euros.
Les besoins de Chypre dans le cadre d'un plan de sauvetage de l'île au bord de la faillite sont passés de 17,5 à 23 milliards d'euros, a déclaré jeudi 11 avril le porte-parole du gouvernement à Nicosie. "C'est un fait, le mémorandum de novembre parlait d'environ 17,5 millards de financements nécessaires. Ce chiffre est désormais de 23 milliards d'euros", a indiqué Christos Stylianides.
Jusqu’alors, les bailleurs de fonds internationaux - Union européenne (UE) et Fonds monétaire international (FMI) – s’étaient engagés à apporter une aide de 10 milliards d’euros dans le cadre du plan de sauvetage qui devrait en grande partie servir à la recapitalisation des banques chypriotes. En contrepartie de cette aide, Nicosie s'est engagé à dégager quelque 13 milliards d'euros qu’il compte trouver en adoptant des mesures d’austérité drastiques : taxe sur les dépôts bancaires de plus de 100 000 euros, hausse des impôts et réduction de ses effectifs dans la fonction publique.
De leur côté, les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir vendredi à Dublin pour discuter de la crise financière à Chypre. Ils devraient a priori donner "un feu vert politique" au versement de l’aide financière, selon un diplomate européen. Ce prêt devrait permettre à Chypre de sortir la tête de l'eau à partir de 2015 après deux années de récession. En clair, l'économie chypriote devrait se contracter de 8,7% en 2013 et de 3,9% en 2014, avant de renouer avec la croissance en 2015 avec un PIB en hausse de 1,1%.
Avec dépêches