
Né à Pékin en 1920, le peintre et graveur Zao Wou-ki s'est installé en 1948 à Paris, dans le 14e arrondissement. Il était devenu l’un des illustres représentants de l’abstraction lyrique. Il est mort le 9 avril en Suisse.
Le peintre franco-chinois Zao Wou-ki a finalement rendu l’âme au bord du lac Léman, près de Nyon, le 9 avril 2013, lui qui avait tant aimé observer les humeurs changeantes du ciel et des eaux du vaste lac chinois de l’Ouest, dans la ville de Hanghzou où il avait étudié les Beaux-Arts. Mais c’est à Paris que cet artiste avait passé le plus clair de sa vie, dans le 14e arrondissement, où il avait décidé de vivre dès l’âge de 28 ans, en 1948.
Depuis ses premiers pas en calligraphie aux côtés de son grand-père jusqu’à sa grande notoriété sur le marché de l’art international, en passant par sa lancée dans l’abstraction lyrique à partir de 1954, le peintre et graveur Zao Wou-ki a connu une carrière qui a fini parmi les plus grandes ventes d’art contemporain chez Sotheby’s et Christie’s – l’une de ses toiles a atteint 5,8 millions de dollars lors d’une vente à Hong Kong en 2008. À partir de 1983, l’artiste est invité dans son pays natal, la Chine, où il ne s’était pas rendu depuis plus de trente ans, et y donne une série de cours sur l'art occidental, autrefois prohibé.
Ami avec Pierre Soulages et Hans Hartung, membre de l’école de Paris puis rattaché à l’abstraction lyrique aux côtés de Georges Mathieu, académicien des beaux-arts depuis 2002, Zao Wou-ki avait obtenu la nationalité française avec l’aide du ministre de la culture André Malraux, en 1964.
Le peintre, affaibli par la maladie d’Alzheimer, s’était installé en Suisse il y a deux ans, poussé par son épouse, Françoise Marquet, ancienne conservatrice au Musée d’art moderne de la ville de Paris - une décision qui est au cœur d’une bataille judiciaire au sein de la famille.
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