![L'Union européenne allège ses sanctions visant le Zimbabwe L'Union européenne allège ses sanctions visant le Zimbabwe](/data/posts/2022/07/18/1658132564_L-Union-europeenne-allege-ses-sanctions-visant-le-Zimbabwe.jpg)
Après le référendum du 16 mars qui a doté le pays d'une nouvelle constitution, l'Union européenne a décidé de suspendre l'essentiel de ses sanctions, dont celles visant 81 personnalités et huit entreprises du Zimbabwe.
L'Union européenne a annoncé lundi la levée immédiate de l'essentiel de ses sanctions frappant le Zimbabwe pour saluer le récent referendum sur la Constitution, qu'elle a jugé "pacifique, réussi et crédible".
L'UE "salue le peuple du Zimbabwe après le vote pacifique, réussi et crédible du 16 mars destiné à approuver une nouvelle Constitution", a déclaré dans un communiqué Catherine Ashton, la représentante pour les Affaires étrangères.
L'UE va lever ses sanctions --interdiction de voyager et gel des avoirs-- contre 81 personnes et 8 sociétés, sur les 112 personnes et 10 entités qui étaient encore touchées. Ces sanctions avaient déjà été assouplies en février, après l'annonce de la tenue du référendum.
Les noms des personnes concernées seront dévoilés dans les prochains jours mais le président Robert Mugabe, âgé de 89 ans et au pouvoir depuis 33 ans, reste concerné par les sanctions, a-t-on appris de source diplomatique.
Les Zimbabwéens ont massivement approuvé, par 94,5% des voix, la nouvelle Constitution censée permettre des élections libres qui doivent se tenir théoriquement d'ici au 29 juin. Ce scrutin doit permettre de désigner un nouveau gouvernement pour remplacer l'actuel gouvernement d'"union nationale" en place depuis 2009.
La réforme constitutionnelle réduit par ailleurs les pouvoirs du président mais n'empêche pas M. Mugabe d'être à nouveau candidat. Elle protège sur le papier les Zimbabwéens contre toute forme de violence et de torture et garantit la liberté d'expression.
Pour Mme Ashton, le référendum "représente une étape majeure dans l'application de l'Accord politique global, qui demeure la clé pour que le Zimbabwe devienne un pays plus pacifique, prospère et démocratique".
L'UE reste cependant "préoccupée par les récentes informations faisant état d'intimidation et de harcèlement contre certains acteurs politiques et représentants de la société civile", précise le communiqué.
Les incidents se sont en effet multipliés ces dernières semaines, visant notamment des collaborateurs du Premier ministre Morgan Tsvangirai, principal opposant à M. Mugabe, et des militants des droits civiques.
L'UE souligne aussi l'importance d'élections "transparentes" et propose de déployer des observateurs si nécessaire.
AFP