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Une dentiste tuée à Marseille, son agresseur abattu par la police

Un homme armé s'est retranché mardi en milieu de matinée dans un cabinet dentaire de Marseille situé dans une tour du centre-ville. L'agresseur a tué la dentiste avant d'être lui-même abattu par le GIPN.

Un septuagénaire armé a tué mardi matin une dentiste, avec qui il était vraisemblablement en litige pour une facture, dans le cabinet de la praticienne à Marseille, avant d'être abattu au moment de l'intervention des hommes du GIPN.

L'agression a eu lieu en milieu de matinée dans le cabinet dentaire situé dans une tour du centre ville, près de la très fréquentée place Castellane.

L'homme, âgé de 71 ans, qui était patient de ce cabinet, a fait irruption dans l'officine muni de deux armes de poing, un pistolet et un revolver, a expliqué sur place le procureur-adjoint de Marseille, Christophe Barret. Il a fait sortir un patient qui était en train de recevoir des soins et très vite, a fait feu sur la dentiste, une femme d'une cinquantaine d'années.

"Nous avons pris très rapidement la décision d'intervenir", a ajouté le procureur. "Le forcené a fait feu sur le GIPN qui l'a neutralisé".

Appelés dans les minutes qui ont suivi l'alerte, les hommes du Groupe d'intervention de la police nationale sont entrés en action peu après 11h30. Plusieurs tirs ont alors été entendus par des témoins. Selon une source proche de l'enquête, l'homme a tiré à deux reprises sur les policiers, qui ont riposté, le blessant mortellement.

Selon cette source, quand le GIPN est arrivé, il restait deux ou trois personnes dans le cabinet, dans une salle contigüe. Il n'y a pas eu d'autre blessé, mais trois personnes présentes lors des faits, très choquées, ont été prises en charge par les secours.

D'après cette source proche de l'enquête, l'agresseur était en litige avec le cabinet, pour une dette d'une centaine d'euros.

Il n'y a "aucune raison de penser qu'il s'agissait d'un motif crapuleux", a simplement confirmé le représentant du parquet.

L'enquête a été confiée par le parquet de Marseille à la Direction interrégionale de la Police judiciaire.

L'adjointe au maire de Marseille chargée de la Sécurité Caroline Pozmentier, qui s'est rendue sur place, a évoqué "des instants très douloureux pour la ville", s'inclinant "devant la douleur de la famille".

Dès l'alerte donnée, un important périmètre de sécurité avait été installé autour de la tour. Le préfet de police, Jean-Paul Bonnetain, s'est rendu sur les lieux, ainsi que le patron de la police judiciaire, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les marins-pompiers avaient également positionné un dispositif préventif sur les lieux, avec six engins et une vingtaine d'hommes.

D'après les derniers chiffres disponibles, 822 déclarations d'incidents ont été transmises en 2011 par des médecins au Conseil national de l'Ordre (920 en 2010, 512 en 2009), selon l'Observatoire de la délinquance.

Près de 57% ont eu lieu au cabinet. Les agressions physiques représentaient 12% du total des incidents (+20% par rapport à 2009), les agressions verbales et menaces 70% (+95%). Près de 26% étaient liés à des problèmes de prise en charge, devant les vols ou tentatives (20%), un refus de prescription (15,5%) et un temps d'attente jugé excessif (8,6%). Moins de la moitié ont fait l'objet d'un dépôt de plainte ou d'un signalement.

AFP

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