Les Parisiens peuvent s'en vouloir. Après avoir mené 2 buts à 0, ils ont été rejoints au score par les Stéphanois en clôture de la 29e journée de Ligue 1. Le PSG conserve tout de même la tête du classement.
Le Paris Saint-Germain et Saint-Etienne se sont quittés dimanche sur un match nul aussi étrange qu’enlevé à Geoffroy-Guichard (2-2), entâché par deux décisions arbitrales litigieuses et dont le résultat n’a profité véritablement à personne.
Le PSG comptait tirer avantage de la défaite lyonnaise et du match nul de l’OM pour prendre le large en tête de la Ligue 1 et les Verts avaient à coeur de monter sur le podium. Avec ce partage des points, aucun souhait n’a été exaucé dans le Chaudron.
Les Parisiens comptent désormais 58 points après 29 journées, soit cinq d’avance sur l’OL et sept sur Marseille pendant que les Verts restent quatrièmes, avec 49 unités.
Le club de la capitale avait pourtant bien lancé son entreprise en menant rapidement grâce à des buts inscrits très tôt par Javier Pastore (9e) et Zlatan Ibrahimovic (19e).
Mais les Verts ont réduit la marque en fin de première période grâce à un but contre son camp d’Alex (37e) et sont revenus dans les vingt dernières minutes grâce à François Clerc (72e).
Dans les autres matches de l’après-midi, Nice a également manqué l’occasion de doubler l’OM en chutant à Nancy (2-0) et Toulouse a concédé un triste match nul face à Bordeaux (0-0)
A Saint-Etienne, les spectateurs du Chaudron n’ont pas attendu longtemps pour voir des buts.
Très en jambes dès le coup d’envoi de la rencontre, les Parisiens ont mis en effet moins de dix minutes pour faire céder la défense des Verts, peu aidée par une grosse bévue de Bayal Sall.
Lancé dans la profondeur par Zlatan Ibrahimovic, Javier Pastore a profité d’une saute de concentration du défenseur central stéphanois pour remporter son duel et s’en aller tromper Stéphane Ruffier d’une petite balle piquée (9e).
Désarçonnés par cette ouverture du score précoce, les hommes de Christophe Galtier ont joué de malchance à peine dix minutes plus tard en concédant un penalty sévère pour une faute de Ruffier sur Ezequiel Lavezzi.
Et c’est d’une panenka pleine de sang-froid que Zlatan Ibrahimovic a doublé la mise et inscrit là son 25e but de la saison (19e).
"On a toujours de l'espoir"
En fin de première période, les Verts ont réduit le score sur un csc d’Alex qui a pris à contrepied Salvatore Sirigu après un centre tendu de Pierre-Emerick Aubameyang (37e).
Profitant de la baisse de rythme des Parisiens en deuxième période, les Stéphanois ont égalisé à la 72e sur un extérieur du pied dans la surface de François Clerc. Mais ce but n’aurait pas dû être accordé, l’ancien Lyonnais ayant récupéré le ballon à la suite d’une faute grossière de Brandao sur Thiago Silva.
En Lorraine, le spectacle fut des plus attrayants.
Pour décrocher leur cinquième succès de la saison, les Nancéiens ont fait déjouer l’OGC Nice, si fringant depuis plusieurs semaines avec son style basé sur la possession et les passes courtes.
Privée de ballons, l’équipe de Claude Puel a cédé à la 23e minute sur une frappe en deux temps de Bakar, bien servi par un centre de Lossemy Karaboué. Symbole de la domination de l’ASNL, les Lorrains se sont vu refuser deux buts en fin de rencontre sur des situations de hors-jeu peu évidentes.
« Vu la physionomie, on mérite cette victoire. On a été costaud défensivement. On les a empêchés de jouer et cela nous a permis d’avoir de bonnes situations. On aurait même pu en marquer deux ou trois mais il faut vraiment retenir la victoire », a déclaré à la presse Benjamin Moukandjo à l’issue de la rencontre.
« On a toujours de l’espoir. On savait qu’en perdant, l’écart serait important. On savait aussi que Nice était un candidat à l’Europe et que ce serait difficile mais on a fait le match qu’il fallait », a estimé de son côté son entraîneur Patrick Gabriel.
A Toulouse, le derby de la Garonne s’est soldé par un triste 0-0 entre une formation bordelaise visiblement émoussée par son huitième de finale retour perdu jeudi contre Benfica et une équipe toulousaine en manque de réalisme.
Si les hommes d’Alain Casanova se sont montrés plus dangereux que les Girondins, notamment par l’intermédiaire d’Eden Ben Basat (83e) et d’Adrien Rabiot (84e) en fin de rencontre, aucune équipe ne semblait vouloir véritablement s’imposer au Stadium.
Ce résultat laisse Bordeaux à la neuvième place avec 42 points et le TFC deux rangs derrière, avec 38 unités.
Reuters