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Barack Obama lance une offensive de charme sur le Web

Le président américain Barack Obama, dont la campagne sur Internet avait été saluée, continue de mêler nouveaux médias et politique. Ce jeudi, il a tenu son premier "Online Town Hall" où il a répondu aux questions des internautes.

Le président amércain Barack Obama avait enregistré une vidéo dans laquelle il appelait les internautes à lui envoyer leurs questions. Message reçu : plus de 100 000 messages sont arrivés dans la boîte e-mail du site de la Maison Blanche.








Sous forme de vidéo ou de simple texte, les Américains l’ont interrogé sur un éventail de sujets, de la crise financière à la réforme du système de santé. Les internautes pouvaient également voter pour les questions qu'ils estimaient les plus importantes pour eux.

“Cet utilisation de la vidéo et ce système de vote sont une première, commente Andrew Rasiej, le fondateur de Personal Democracy Forum et du blog techPresident. C’est la version du XXIe siècle des conversations au coin du feu du président Roosevelt pendant la Grande Dépression."

Une présidence en temps réel

Alors que le président traverse une semaine difficile politiquement, son initiative ne pourra que conforter sa popularité au sein de la population connectée au Web.

"Cette expérience est plus que l’expression d’une présidence en temps réel. Elle démontre qu’Internet peut contribuer à instaurer une démocratie plus transparente et accessible pour l’Amércain moyen", poursuit Andrew Rasiej.

Apparemment détendu devant les caméras qui retransmettaient l’intervention en "streaming" sur le site de la Maison Blanche, Obama s’est attelé à répondre à une série de questions sur l’économie.


Il a prévenu qu’en terme de chômage, le pire était sûrement à venir : "Il va nous falloir de la patience parce que je ne pense pas que la récession ait encore détruit tous les emplois qu’elle doit détruire."

Le lobby de la marijuana

Entre l’éducation et l'industrie automobile, le président Obama a surpris son monde en répondant à une question sur… la marijuana. Après s’être interrogé en plaisantant sur l’audience en ligne, il a balayé d’un revers de main une éventuelle légalisation.

Obama a joué le jeu. Plus de 2 000 questions sur ce thème était arrivées sur le site de la Maison Blanche. Il semblerait que le lobby de la marijuana se soit invité à l’intervention. "Les minorités les plus organisées sont plus efficaces que les majorités désorganisées", souligne Andrew Rasiej.