Une vidéo postée sur Internet semble montrer le cadavre d'au moins quatre des sept personnes enlevées le 16 février au Nigeria par le groupe islamiste Ansaru. Londres, Rome et Athènes ont jugé "probable", dimanche, l'exécution des otages.
Une vidéo mise en ligne sur Internet affirme présenter les corps de plusieurs des sept étrangers enlevés le 16 février dans le nord du Nigeria que le groupe islamiste nigérian Ansaru affirme avoir exécutés. Un élément de plus tendant à confirmer la mort des otages.
Intitulée "La mort des sept otages chrétiens au Nigeria", la vidéo postée sur YouTube, floue et sans son, semble montrer au moins quatre des victimes. Les images correspondent aux captures d'écran publiées ce week-end en même temps que l'annonce de l'exécution des otages - parmi lesquels, figurent deux Libanais, deux Syriens, un Grec, un Italien et un Britannique travaillant pour la société libanaise de construction Setraco. D’une durée de 91 secondes, elle est accompagnée d’un communiqué en anglais annonçant leur exécution.
Les otages libanais absents de la vidéo
En réaction à sa diffusion, le chef de la diplomatie libanaise, Adnane Mansour, a affirmé ce lundi n'avoir toujours aucune information sur le sort des deux Libanais enlevés au Nigeria, mais a précisé qu'ils ne figuraient pas parmi les cadavres présentés comme ceux d'otages dans une vidéo des ravisseurs.
"Les contacts se poursuivent entre l'ambassade du Liban et le ministère de l'Intérieur du Nigeria pour connaître le sort des Libanais", Imad Andari et Carlos Abou Aziz, a expliqué M. Mansour. Samedi 9 mars, le site SITE surveillant les sites islamistes a annoncé l'exécution par Ansaru des sept otages à la suite de plusieurs tentatives pour les libérer. Une information jugée probable, dimanche, par les gouvernements italien, britannique et grec. Les autorités nigérianes ne l'ont, elles, pas confirmé. "L'annonce n'est pas confirmée et tant qu'elle n'est pas confirmée, nous ferons tout ce qui est possible pour libérer (les otages) et assurer leur sécurité", a déclaré le ministre nigérian de l'Intérieur, Abba Moro, au service de la BBC en langue haoussa.
Avec dépêches