La Ligue arabe a annoncé mercredi que la Coalition nationale syrienne allait être invitée à occuper le poste de la Syrie resté vacant au sein de l'organisation panarabe depuis sa suspension en novembre 2011, suite au soulèvement contre Assad.
La Ligue arabe a débattu mercredi au Caire de la possibilité d'attribuer le siège de la Syrie au sein de l'organisation aux opposants à Bachar al-Assad, a-t-on appris auprès de diplomates. Pour les ministres des Affaires étrangères, cette attribution présente une condition : que l’opposition syrienne se dote d’un gouvernement provisoire ou d’un comité exécutif.
"Les discussions sur l'attribution du siège syrien à l'opposition se déroulent en ce moment et il y a des pays qui sont pour et d'autres contre", a expliqué un diplomate ayant requis l'anonymat.
L’Algérie, le Liban et l’Irak s'y opposent
La Coalition nationale syrienne (CNS), principale structure de l'opposition, a officiellement demandé à représenter la Syrie au sein de la Ligue arabe. Mais l'Irak, l'Algérie et le Liban s'y opposent, selon le porte-parole de la CNS, Walid al Bounni.
Le ministre libanais des Affaires étrangères a formulé une proposition exactement inverse en demandant que la Syrie retrouve son statut d'État membre à part entière. "La communication avec la Syrie (...) est essentielle pour trouver une solution politique", a dit Adnan Mansour, un chiite, au cours de la réunion de la Ligue arabe
La Syrie, membre fondateur de l'organisation aux côtés de l'Arabie saoudite, de l’Égypte, de l'Irak, de la Jordanie et du Liban, a été suspendue de la Ligue arabe le 12 novembre 2011 en raison de la répression du soulèvement, initialement pacifique, né huit mois auparavant contre le régime de Bachar al-Assad. La crise s'est transformée depuis en une guerre civile, qui a coûté la vie à au moins 70 000 personnes, selon les estimations de l'ONU.
Avec dépêches