
Les opérations contre les djihadistes redoublent d’intensité dans le massif des Ifoghas, au Mali, où un troisième soldat français a été tué samedi. En soutien des troupes au sol, l’armée de l’air française intervient quotidiennement. Reportage.
Le chef d'état-major des armées, Édouard Guillaud, a affirmé, ce lundi, que les forces françaises et tchadiennes sont en train de "casser les reins" d'Al-Qaïda au Maghreb islamisque (Aqmi), dans le nord-est du Mali, où le chef djihadiste Abou Zeid aurait été tué, selon N’Djamena. Une mort que l'amiral français juge "probable".
Concernant Mokhtar Belmokhtar, l'autre chef terroriste dont le décès a été annoncé par les Tchadiens, Édouard Guillaud a joué la carte de la "prudence", citant les démentis apparus sur les forums islamistes.
Le chef d'état-major des armées a par ailleurs affirmé ne "pas savoir où se trouvent les otages" français enlevés le 16 septembre 2010 par Aqmi dans le nord du Niger.
Des otages dont les familles sont de plus en plus inquiètes. "La France doit donner à Aqmi des signaux clairs montrant une volonté de négocier, estiment-elles dans un communiqué publié ce lundi. Aujourd'hui, on considère que les opérations militaires, de force, ne parviendront pas à sauver les otages", a expliqué à l'AFP René Robert, le grand-père maternel de Pierre Legrand, l'un des quatre otages enlevés à Arlit il y a plus de deux ans.
Les soldats français et tchadiens ont tenté, dimanche, de venir à bout des combattants islamistes retranchés dans les massifs montagneux du nord-est du Mali, auxquels ils ont déjà infligé de lourdes pertes.
Les troupes au sol sont soutenues par les avions et hélicoptères de combat qui préparent l'intervention des forces terrestres. Les Mirage-2000, notamment, mènent des raids constants contre les djhadistes.