logo

Dénonçant un manque de transparence et une loi électorale contrôlée par les islamistes au pouvoir, la principale coalition de l'opposition égyptienne a annoncé qu'elle boycotterait les législatives prévues à partir du 22 avril.

La principale coalition de l'opposition égyptienne, le Front du salut national (FSN), a annoncé ce mardi qu'elle boycotterait les élections législatives prévues dans moins de deux mois en raison, notamment, du manque de garanties pour leur transparence.

"La décision du Front, à l'unanimité, (est) le boycott des élections", a déclaré lors d'une conférence de presse Sameh Achour, l'un des membres de la coalition.

Ni dialogue national, ni élections

Le même jour, le Courant populaire, la principale formation égyptienne de gauche, a également exprimé son opposition au scrutin. "Nous ne participerons jamais au dialogue national, ni aux élections", a ainsi déclaré à Reuters la porte-parole du parti, Heba Yassine. Selon cette dernière, la loi électorale rédigée par les islamistes au pouvoir lui serait défavorable.

"Il s'agit de protester contre la législation électorale à la réforme de laquelle nous n'avons pas été conviés et pour laquelle nous n'avons pas été consultés", a-t-elle poursuivi. "Nous rejetons la poursuite de la politique oppressive de (Mohamed) Morsi qui a seulement conduit à un bain de sang et à des troubles politiques."

Un premier appel au boycott de Mohamed el-Baradei

Déjà la semaine dernière, plusieurs mouvements d'opposition, dont le parti libéral Al-Dostour (La Constitution) du prix Nobel de la paix Mohamed el-Baradei, avaient annoncé qu'ils ne participeraient pas au scrutin. Invoquant un "acte de tromperie" de la part du président Morsi, l’opposant égyptien avait appelé, samedi 23 février, au boycott des législatives

Le boycottage des libéraux et de la gauche laisserait le champ libre aux Frères musulmans et aux salafistes, larges vainqueurs du scrutin législatif il y a un peu plus d'un an. L'Assemblée du peuple - chambre basse du Parlement - a, depuis, été dissoute par la Cour constitutionnelle.
 

Avec dépêches