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Une manifestation pro-Gbagbo dispersée au gaz lacrymogène à Abidjan

Une cinquantaine de jeunes partisans pro-Gbagbo se sont rassemblés, samedi dans un quartier ouest d'Abidjan, pour demander la libération de l'ex-président ivoirien. Les manifestants ont été dispersés par la police à coup de gaz lacrymogènes.

Ils étaient une cinquantaine à crier "libérez Gbagbo". Une manifestation de jeunes partisans de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, interdite par les autorités, a été dispersée samedi à Abidjan par la police à coup de gaz lacrymognènes, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les jeunes, qui ont tenu sur une place de Yopougon une manifestation interdite depuis vendredi, se sont ensuite dispersés loin de ce site du quartier ouest de la capitale économique ivoirienne, fief pro-Gbagbo de longue date. Puis les policiers se sont déployés dans le secteur.

Les accès de la place étaient bloqués par des policiers venus en grand nombre, équipés de casques, de matraques et de boucliers. Un fort contingent de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), à bord de blindés et de 4x4, renforçait ce dispositif barrant notamment la principale voie menant au site de la manifestation. La circulation des véhicules aux alentours de la place a repris après quelques minutes d'interruption.

Des "risques de graves débordements"

Dans un communiqué lu vendredi soir sur la télévision publique RTI, le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, avait endossé l'arrêté d'interdiction de la manifestation pris par la mairie de Yopougon en raison des "risques de graves débordements", et averti que la police nationale était chargée de le faire respecter.

La jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, entendait par cette manifestation demander la libération de l'ancien chef de l'État, détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI).

La CPI soupçonne Laurent Gbagbo de crimes contre l'humanité commis durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait environ 3 000 morts. Elle doit tenir, à partir de mardi, une audience pour décider de la tenue ou non d'un procès.

FRANCE 24 avec dépêches