
Les cinq membres du gouvernement appartenant au parti du président laïc Moncef Marzouki ont fait savoir qu'ils démissionneront lundi, si les islamistes d'Ennahda n'acceptent pas le départ de deux de leurs principaux ministres.
Les ministres du Congrès Pour la République (CPR), le parti laïc du président tunisien Moncef Marzouki, vont démissionner lundi si les islamistes d'Ennahda n'acceptent pas
Le gouvernement français est inquiet et attentif devant la crise politique en Tunisie, a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, en indiquant n'avoir pas connaissance d'un éventuel report d'une visite du président François Hollande en mai dans ce pays.
"Nous n'avons pas nous Français - faisons très attention à cela - à nous ingérer dans ce qui se passe en Tunisie. Mais nous sommes évidemment attentifs, inquiets parce que ce sont nos amis, nos cousins", a déclaré le ministre aux médias BFMTV, Le Point et RMC.
"Il faut en tout cas écarter les violences, condamner la mort de (l'opposant) Chokri Belaïd" et "souhaiter que les autorités, les élus, trouvent les moyens par le dialogue de trouver une solution", a-t-il ajouté. (AFP)
le départ de deux de leurs principaux ministres, a appris dimanche l'AFP auprès des intéressés.
Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Hédi Ben Abbès, également haut responsable du parti, a déclaré à l'AFP qu'une annonce sur le sujet serait faite lundi: "Pour le savoir, on donne rendez-vous demain (lundi) au local du CPR pour une conférence de presse".
"Je ne peux ni confirmer ni nier la démission des ministres du CPR", a-t-il encore dit à l'antenne de la radio Shems-FM.
Par ailleurs, une source proche de la présidence, a indiqué à l'AFP que des pourparlers de dernière minute étaient en cours entre Ennahda et le CPR et qu'un compromis est possible mais guère probable.
Interrogé par la chaîne arabe d'information Al Arabiya, le Premier ministre Hamadi Jebali ne s'est pas attardé sur le sujet, relevant qu'il avait "prévu de former un gouvernement sans les partis".
M. Jebali, numéro 2 d'Ennahda, veut en effet former un gouvernement de technocrates, contre l'avis de son propre parti islamiste.
Le CPR compte actuellement trois ministres et deux secrétaires d'Etat dans le gouvernement. Le mouvement avait indiqué le 2 février que ses membres démissionneraient du cabinet si les ministres des Affaires étrangères et de la Justice, issus d'Ennahda et contestés depuis des mois, restaient en place.
Le parti islamiste dirige un gouvernement de coalition avec le CPR et un autre parti laïc de centre gauche, Ettakatol.
AFP