![Le Burkina Faso en quête de sa première étoile Le Burkina Faso en quête de sa première étoile](/data/posts/2022/07/18/1658126150_Le-Burkina-Faso-en-quete-de-sa-premiere-etoile.jpg)
Les Étalons disputeront ce dimanche à Johannesburg la première finale de Coupe d’Afrique de leur histoire face à un habitué, le Nigeria, déjà titré à deux reprises. Une rencontre palpitante entre deux invités surprises de cette CAN-2013.
De notre envoyé spécial à Johannesburg,
Qui succèdera à la Zambie au palmarès de la Coupe d’Afrique des nations ? La 29e édition de la CAN s’achève dimanche 10 février avec une finale inédite entre le Burkina Faso et le Nigeria. Les Super Eagles, en quête d’un troisième sacre continental, disputeront sur la pelouse du National Stadium de Johannesburg leur 7e finale de Coupe d’Afrique, pendant que les Étalons évolueront eux pour la première fois de leur histoire à ce stade de la compétition. Un avantage donc pour l’équipe de Stephen Keshi, membre de la dernière sélection nigériane championne d'Afrique en 1994.
"Le fait d’être favori ne m’inspire rien de spécial. Nous nous préparons pour cette finale comme d’habitude, nous gardons notre routine et la tête froide pour bien entamer le match demain [dimanche 10 février, NDLR]", a souligné le technicien nigérian en conférence de presse, lui qui n'a pas cessé durant ce tournoi d'insister sur la jeunesse de ses troupes, refusant toute comparaison avec la glorieuse équipe de 1994. "L'équipe de 1994 a pris cinq ans à se construire alors que l'équipe actuelle n'a que cinq semaines", a-t-il ainsi déclaré.
Un remake de la phase de poule
Pour sa part, son homologue du Burkina Faso, Paul Put, s’est montré un peu (trop)
modeste avant cet ultime match de la CAN : "C’est vrai que le Nigeria est favori. On joue contre la plus grande nation du football africain. Nous, on est déjà content de jouer la finale". Les paroles plus que mesurées du technicien belge ne doivent toutefois pas faire oublier que c’est bien le Burkina Faso qui a terminé premier de son groupe lors de la phase de poule. Les Étalons avaient notamment écarté le tenant du titre zambien et fini devant… le Nigeria.
Les deux équipes s'étaient d'ailleurs séparées sur un score nul (1-1). Alain Traoré avait égalisé dans les dernières secondes de la rencontre. Un match qui avait été globalement dominé par les coéquipiers d’Emmanuel Emeniké, actuel co-meilleur buteur de la CAN-2013 avec 4 buts.
"Peu importe le score, l’important est de gagner"
Mais ce dimanche, la donne sera complètement différente. On a tendance à dire qu’une finale ne se joue pas, mais qu’elle se gagne. Stephen Keshi a ainsi indiqué que "peu importe le score, l’important est de gagner." "Remporter la victoire, cela apportera le sourire aux Nigérians qui le méritent. Cela fait un bon moment que nous n’avons pas gagner la Coupe d’Afrique. Je suis très confiant, je crois en cette équipe", a-t-il ajouté.
De son côté, le Burkina Faso a prouvé qu'il possédait un mental à tout épreuve. Les Étalons ont d’abord dû surmonter la blessure, lors du dernier match de poule face à la Zambie, de leur buteur Alain Traoré, forfait pour le reste de cette CAN. Les coéquipiers de Charles Kaboré ont dû ensuite avoir recours à une prolongation en quart de finale contre le Togo (1-0, a.p.). Jonathan Pitroipa avait alors délivré les siens d’une tête puissante.
Pitroipa bien présent
Le joueur de Rennes a ensuite été l'acteur malheureux d’une demi-finale polémique face au Ghana (1-1 a.p., 3 t.a.b à 2). Un match fou conclu aux tirs au but et marqué par la désormais fameuse "affaire Pitroipa". Injustement exclu par l'arbitre tunisien Slim Jdidi pour une simulation imaginaire, l’attaquant des Étalons, auteur de 2 buts et 2 passes décisives, sera finalement bien présent ce dimanche sur la pelouse du National Stadium après que la CAF ait annulé la sanction qui pesait sur lui.
"On a eu de la chance jusqu’à présent, mais il ne faut pas oublier que l’on a une équipe de qualité, a déclaré le milieu de terrain Charles Kaboré. On va jouer le match à fond pour terminer sans regret. On n’a rien à perdre, tout à gagner."
Et justement, outre un titre continental qui serait historique pour le Burkina Faso, le vainqueur de la finale représentera aussi l'Afrique lors de la Coupe des Confédérations de la Fifa, qui aura lieu en juin au Brésil avec notamment le Brésil et l’Espagne comme adversaires.