Thierry Morin, le patron de l'équipementier automobile sur le départ, pourrait toucher un parachute doré de 3,2 millions d'euros, révèle le quotidien "Libération". Le gouvernement a d'ores et déjà fait savoir qu'il y était opposé.
REUTERS - Thierry Morin, président-directeur général partant de Valeo, devrait quitter l'entreprise avec un "parachute doré" de 3,2 millions d'euros alors même que l'équipementier automobile est en grande difficulté, écrit mardi le quotidien Libération.
Le journal rapporte que l'équipementier automobile lui a confirmé lundi ce montant, équivalent à deux années de salaire du dirigeant.
Valeo a annoncé lundi le départ de Thierry Morin à la suite de "divergences stratégiques" et son remplacement par Jacques Aschenbroich pour le seul poste de directeur général.
Comme ses concurrents, Valeo a été sévèrement éprouvé par le retournement des marchés automobiles mondiaux observé depuis l'été.
Le Fonds stratégique d'investissement (FSI) a annoncé le 25 février une prise de participation de 2,35% au capital de Valeo pour près de 19 millions d'euros. Cette intervention en fonds propres lui permet de contrôler 8,33% du capital de la société aux côtés de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) qui détenait déjà 5,98%.
Valeo a publié le 13 février dernier une perte nette de 207 millions d'euros au titre de 2008 et prévenu que sa marge opérationnelle était susceptible d'être négative au premier semestre 2009, sans fournir de prévisions pour le reste de l'exercice.
Confronté à une baisse drastique de ses ventes (près de 30% sur le seul quatrième trimestre 2008), il a fait part de son intention de supprimer 5.000 postes dans le monde dont environ 1.600 en France.
En plein débat sur la rémunération des dirigeants d'entreprise, mi-janvier, l'Association des actionnaires minoritaires (Adam) avait accusé Thierry Morin de ne pas s'être conformé aux directives du Medef en la matière. La direction du groupe avait annoncé quelques semaines plus tard la réduction du salaire de son P-DG.