Goodyear Dunlop a présenté, jeudi matin, son projet de fermeture de l'usine de pneumatiques d'Amiens-Nord (Somme), qui menace 1 173 emplois. La CGT a aussitôt appelé à la grève et les salariés se disent prêts à se battre.
Goodyear Dunlop a confirmé, jeudi 31 janvier dans un communiqué, son projet de fermeture de l’usine de pneumatiques d’Amiens-Nord (Somme). Cette fermeture, "seule option possible après cinq années de négociations infructueuses", selon la direction, entraînerait la suppression de 1 173 postes. Le communiqué précise que le projet de fermeture a été présenté au comité central d’entreprise et fera l’objet d’une consultation des représentants du personnel.
La CGT a aussitôt réagi en appelant à la grève et à un rassemblement sur le site d’Amiens de tous les salariés de Goodyear en France le 12 février. À cette date, un nouveau comité central d’entreprise doit se tenir à Rueil-Malmaison pour livrer les détails du projet.
Mobilisation des salariés
Quelques minutes après l’annonce de la direction, les salariés de l’usine se sont dits prêts à se battre. "Entre l'annonce et la fermeture, il y a de la marge. Ça fait six ans qu'on se bat contre 400, 800, 1 200 suppressions d'emplois, on va se battre et il y aura encore plus de monde", a immédiatement réagi Franck Jurek, délégué CGT (majoritaire), secrétaire adjoint du comité d'entreprise. "C'est une mauvaise nouvelle bien sûr, on a un combat à mener et on le mènera jusqu'au bout", a-t-il expliqué devant l'usine à quelques journalistes.
"On est des Goodyear, on restera des Goodyear encore un bon moment. C'est une énième annonce, c'est dans la continuité. Le combat a commencé il y a cinq ans et il va continuer après, peu importe la décision", a estimé Mickaël Mallet, délégué CGT, embauché il y a douze ans chez Goodyear.
FRANCE 24 avec dépêches