![Quand les résultats record d'Apple ne suffisent plus à Wall Street Quand les résultats record d'Apple ne suffisent plus à Wall Street](/data/posts/2022/07/18/1658123280_Quand-les-resultats-record-d-Apple-ne-suffisent-plus-a-Wall-Street.jpg)
Malgré un chiffre d’affaires et des profits en constante augmentation, les résultats financiers au premier trimestre d’Apple ont déçu les marchés financiers. Motif du désamour : l'avenir de la marque à la pomme qu'ils jugent incertains.
Jamais content ? Au lendemain de l'annonce, mercredi 23 janvier, des résultats financiers d’Apple pour le premier trimestre 2013 (qui finit en décembre 2012), l'action de la marque à la pomme a effectué un plongeon de près de 10 % en ouverture de séance à la Bourse de New York.
Pourtant, le créateur des iPhone, iPad et autres appareils high-tech a de quoi être satisfait de ses résultats. Le chiffre d’affaires et les profits d’Apple n’ont, en effet, jamais été aussi bons. Le groupe a vendu, entre septembre et décembre 2012, pour 54,5 milliards de dollars d’”iProduits” à travers le monde, réalisant au passage un profit record de 13,1 milliards de dollars.
Cette bonne performance est principalement due aux ventes sans précédents d’iPhone (47,8 millions d’unités) et d’iPad (22,9 millions) durant le dernier trimestre. Apple a eu du mal à suivre la demande des iPhone 5 comme des iPhone 4 (pourtant sur le marché depuis deux ans), a tenu à préciser Tim Cook, PDG du groupe, pour souligner le succès de la gamme phare de ses produits.
Autant de résultats qui ont légèrement dépassé les attentes des marchés, rappelle McObserver, site américain dédié à l'actualité d'Apple.
Difficile donc, a priori, de comprendre la déculottée infligée par Wall Street à l’action du géant américain de l’électronique grand public. À ne regarder que les chiffres, seuls les ventes des ordinateurs Mac peuvent apparaître comme décevantes. Apple n’a vendu que 4,1 millions d’ordinateurs, soit près de 1 million de moins qu’à la même époque en 2011. Une chute que Tim Cook a mis sur le compte de l’introduction tardive, en fin d’année, des nouveaux iMac ainsi que sur la tendance générale à la baisse du marché des ordinateurs.
La normalisation d'Apple
En fait, l’explication de la réaction des marchés serait plutôt à chercher du côté d’une tendance à plus long terme de normalisation d’Apple. Ainsi, si on regarde la croissance du groupe sur un an, elle est passée de 75 % en décembre 2011 à un peu moins de 25 % en décembre 2012, comme le souligne, graphiques à l’appui, le blog spécialisé dans les nouvelles technologies SplatF.
La marque à la pomme n’évolue donc plus dans une galaxie à part où le mot crise n’a pas de sens. Ce retour sur terre d’Apple explique en grande partie pourquoi l’action du groupe est passé de 700 dollars en septembre 2012 (après l’annonce de l’iPhone 5) à 514 dollars aujourd’hui, souligne le quotidien américain New York Times.
Mais il y a pire pour les investisseurs. Apple a annoncé que, dorénavant, ses prévisions allaient être plus en phase avec la réalité. Un changement majeur : en effet, jusqu’alors la marque était connue pour toujours sous-estimer ses résultats futurs, ce qui lui permettait de faire largement mieux qu’annoncé.
Là où le bât blesse, c’est que le groupe prévoit pour le prochain trimestre un chiffre d’affaires compris entre 41 et 43 milliards de dollars. Ce qui a poussé les investisseurs à se dire qu’en vertu de l’ancienne doctrine de sous-évaluation, Apple aurait annoncé un chiffre d’affaires d’environ 38 milliards de dollars, c’est-à-dire moins que l’année dernière. Une éventuelle stagnation du chiffre d’affaires qui a fait froid dans le dos de Wall Street...