
Cinq terroristes ont été arrêtés le 20 janvier dans l'usine du complexe gazier d'In Amenas que les forces spéciales algériennes continuent d'inspecter. Vingt-cinq nouveaux corps ont, par ailleurs, été découverts dans la journée.
- Cinq djihadistes ont été capturés vivants dimanche par l'armée algérienne sur le site gazier de Tiguentourine, dans le sud-est de l'Algérie, a-t-on appris de source proche des services de sécurité algériens.
- Vingt-cinq nouveaux corps d'otages ont été découverts ce dimanche par les forces spéciales algériennes qui sécurisaient le site gazier d'In Amenas, a-t-on
Le djihadiste algérien, Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué au nom d'Al Qaïda la responsabilité de la prise d'otages sur le site gazier de Tiguentourine, dans le Sahara algérien, et s'est dit prêt à négocier si la France met fin à ses raids aériens au Mali.
Dans une vidéo, cet ancien "émir" d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) demande également à la France de cesser ses bombardements aériens au Nord-Mali.
"Nous, Al Qaïda, annonçons cette opération bénie", déclaré le responsable djihadiste dans cette vidéo que le site n'a pas mis en ligne directement.
(avec dépêches)
appris auprès de la télévision privée algérienne Ennahar. Interrogé par l'AFP, son patron, Anis Rahmani, a précisé qu'il s'agissait "des corps de 25 otages", citant une source sécuritaire.
- Dix Japonais étaient toujours portés manquants plusieurs heures après la fin de la prise d'otages sur le site gazier du sud-est algérien qui a fait plus de 50 morts, a déclaré dimanche matin un porte-parole de la compagnie JGC Corp qui employait 78 personnes sur le site. Dans la nuit de samedi à dimanche, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré avoir reçu des autorités algériennes "une information grave" sur la situation des otages japonais.
- Parmi les otages confirmés morts jusqu'à vendredi par leurs pays figurent notamment des ressortissants de France, des États-Unis, de Roumanie et de Grande-Bretagne.
- Le Premier ministre David Cameron a confirmé, dimanche matin, la mort de trois citoyens britanniques. Londres avait indiqué samedi qu'au total six Britanniques étaient morts ou portés disparus ; le groupe pétrolier norvégien Statoil, qui gère le site d'In Amenas avec le Britannique BP et l'Algérien Sonatrach, a fait état de cinq Norvégiens manquants.
UN ASSAUT SANGLANT
- Plus de vingt-trois captifs ont péri durant les quatre jours qu'a duré la prise d'otages, a annoncé dimanche le ministre algérien de la Communication, Mohamed Said, qui a ajouté que le bilan final sera annoncé dans les prochaines heures.
- 32 ravisseurs ont été tués par les forces spéciales de l'armée qui ont mené un assaut contre le complexe, selon un bilan provisoire officiel. Samedi, 11 ravisseurs ont tué les sept derniers otages étrangers encore détenus avant d'être abattus par l'armée algérienne. Parmi les 32 ravisseurs tués figuraient trois Algériens. Ils étaient de six nationalités différentes au total, a indiqué l'agence APS dimanche.
- Les forces algériennes ont pu libérer "685 employés algériens et 107 otages étrangers", a indiqué le ministère algérien de la Communication.
- L'armée a récupéré un arsenal important : "six fusils-mitrailleurs, 21 fusils, deux fusils à lunettes, deux mortiers 60 mm avec roquettes, 6 missiles avec rampes de lancement, deux RPG7 avec huit roquettes, 10 grenades disposées en ceintures explosives", selon le communiqué. Des "tenues militaires étrangères et un stock de munitions et d'explosifs" ont également été trouvés.
- Le chef présumé des ravisseurs avait menacé de "faire exploser" les otages si l'armée algérienne s'approchait trop près de l'usine, dans un enregistrement diffusé samedi par l'agence de presse mauritanienne ANI. Une opération de déminage des installations de l'usine de gaz, où étaient retenus les derniers otages, est en cours, a annoncé l'algérien Sonatrach qui gère le site avec le norvégien Statoil et le britannique BP. "L'usine a été minée dans le but de la faire exploser".
HOLLANDE ET OBAMA DÉFENDENT LA STRATÉGIE ALGÉRIENNE
- Alors que des pays occidentaux se sont inquiétés de l'opération algérienne, le président français François Hollande a estimé que l'Algérie avait eu "les réponses" les "plus adaptées" car "il ne pouvait y avoir de négociation" avec les ravisseurs.

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S'exprimant samedi pour la première fois sur la prise d'otages, le président américain Barack Obama a accusé les "terroristes" d'être responsables de la mort des otages. "La responsabilité de cette tragédie revient aux terroristes qui en sont à l'origine, et les États-Unis condamnent leurs actions de la façon la plus forte", a-t-il estimé. Il a offert de fournir toute l'assistance nécessaire au gouvernement algérien.
- Face aux critiques étrangères sur la façon dont a été mené l'assaut, une source gouvernementale algérienne a estimé qu'il avait été mené dans des conditions "extrêmement complexes", et avait évité un "véritable désastre".
LA REVANCHE DES "SIGNATAIRES PAR LE SANG"
- Le groupe "Signataires par le sang" de l'Algérien Moktar Belmokhtar avait pris mercredi des centaines d'Algériens et des dizaines d'étrangers en otages sur le site gazier d'In Amenas, en disant que cette opération était menée notamment en représailles à l'intervention militaire française au Mali qui bénéficie du soutien d'Alger.
- D'après des "sources djihadistes" citées par l'agence mauritanienne ANI, le
commando était dirigé par Abdelrahmane, dit "le Nigérien", et était composé d'une quarantaine de personnes venues du Niger et originaires d'Algérie, d'Égypte, du Niger, du Tchad, de Mauritanie, du Mali et du Canada. Selon ces sources, Belmokhtar proposait à Paris et Alger de négocier pour "l'arrêt de la guerre livrée par la France" au Mali. Il voulait aussi "échanger les otages américains" contre l'Égyptien Omar Abdel-Rahman et la Pakistanaise Aafia Siddiqui, emprisonnés aux États-Unis pour terrorisme.
LE CALVAIRE DES RESCAPÉS
- Plusieurs des rescapés ont raconté leur calvaire. Selon l'épouse d'un Philippin blessé, Ruben Andrada, les otages ont été enveloppés d'explosifs et installés dans des camions piégés."Ils lui ont mis une bombe sur lui, comme un collier", a dit Edelyn Andrada. "Heureusement, elle n'a pas fonctionné. Les bombes dans les autres véhicules ont été déclenchées et des gens sont morts." Un autre rescapé philippin, Jojo Balmaceda, a raconté avoir été ligoté puis jeté dans un camion avec d'autres otages japonais et malaisiens.
FRANCE 24 avec dépêches