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Arrêté jeudi au Ghana où il s'était réfugié après la capture de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé a été transféré en Côte d'Ivoire où il est actuellement détenu par la police, a annoncé le gouvernement ivoirien.

Charles Blé Goudé, farouche partisan de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté jeudi au Ghana, a été transféré en Côte d'Ivoire où il est détenu par la police, a annoncé vendredi le gouvernement ivoirien.

"À l'occasion d'une opération policière conjointe de la Côte d'Ivoire et du Ghana, M. Charles Blé Goudé a été appréhendé le jeudi 17 janvier 2013. Il est actuellement détenu en Côte d'Ivoire par les services de la police ivoirienne", indiquent les ministères de l'Intérieur et de la Justice dans un communiqué conjoint.

Un porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Gbagbo, a affirmé que l'ancien chef du "Mouvement des jeunes patriotes" était tombé jeudi 17 janvier dans un "guet-apens" mis en place par Interpol alors qu'il se rendait dans les locaux d'une chaîne de télévision à Accra, la capitale ghanéenne, pour y donner une interview.

"Je ne me reproche rien"

L'avocat israélien Nick Kaufman, chargé de coordonner sa défense, a déclaré vendredi à l'AFP que la justice ghanéenne lui avait indiqué que l'arrestation de Charles Blé Goudé répondait peut-être à un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). "Pour le moment, je n'en suis pas sûr", a-t-il cependant ajouté.

Interrogée par l'AFP, la CPI a affirmé ne pas avoir de "lien public" avec l'ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, c'est-à-dire n'avoir pas rendu public un mandat d'arrêt contre lui, ce qui n'exclut pas toutefois la possibilité d'un mandat d'arrêt sous scellé, et donc encore confidentiel.

L'ex-chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo est poursuivi pour kidnapping, détentions illégales, actes de torture et crimes économiques. Il était en cavale depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011. Il avait assuré, au mois de juin 2012, être prêt à se rendre devant la Cour pénale internationale : "Je suis prêt à aller devant la CPI parce que je ne me reproche rien."

Avec dépêches