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Les forces de l'ordre ont fait usage de balles en caoutchouc et d'un canon à eau dans la nuit de vendredi à samedi pour disperser des manifestants loyalistes pro-britanniques. Quatre policiers ont été blessés.

Quatre policiers ont été blessés dans la nuit de vendredi à samedi en Ulster lors de nouveaux incidents impliquant des manifestants loyalistes pro-britanniques, opposés à la décision de la mairie de Belfast de ne plus faire flotter en permanence l'Union Jack, selon la police.

Les manifestants ont jeté une trentaine de cocktails Molotov et autres projectiles contre les forces de police, et des véhicules, dont un autobus, ont été incendiés. La police a riposté avec des balles en caoutchouc et à coups de canons à eau.

Les incidents les plus sérieux se sont produits dans le quartier protestant de Rathcoole à Newtownabbey, et à Carrickfergus, deux localités situées à une quinzaine de kilomètres au nord de Belfast, la capitale de la province britannique de l'Irlande du Nord (Ulster).

Parmi les quatre membres des forces de l'ordre blessés, un a dû être soigné à l'hôpital, selon la police qui a procédé à deux arrestations.

Une bombe artisanale a par ailleurs été découverte à Belfast. La police n'était pas en mesure dans l'immédiat d'établir si cet engin explosif était lié ou non aux manifestations loyalistes, organisées depuis début décembre en Irlande du Nord.

Quelque 70 policiers ont été blessés et plus de 100 personnes arrêtées depuis un mois.

Les loyalistes, qui souhaitent le maintien de l'Irlande du Nord dans le Royaume-Uni, protestent contre la décision, le 3 décembre, du conseil municipal de Belfast de ne plus faire flotter que 18 jours par an le drapeau britannique.

Cette décision "a été prise de façon démocratique", a insisté une porte-parole du conseil municipal de Belfast. "Le nombre de jours (où le drapeau flottera, NDLR) est en accord avec celui indiqué par le ministère britannique de la Culture", a-t-elle ajouté.

L'Irlande du Nord a été le théâtre de violences intercommunautaires pendant trente ans, jusqu'à l'accord de paix signé en 1998. Ces troubles ont opposé protestants loyalistes et républicains catholiques, partisans d'une unification avec la République d'Irlande voisine.

Mais des incidents sporadiques se produisent encore dans la province malgré l'accord de paix, qui a établi un partage du pouvoir entre catholiques et protestants.

AFP