Une semaine après leur cuisante défaite face à l'Angleterre, les Bleus ont terminé le tournoi des VI Nations en beauté. À Rome, les hommes de Marc Lièvremont ont infligé une belle déculottée à l'Italie, en les battant 50 à 8.
REUTERS - Le XV de France a confirmé samedi qu'il n'était jamais aussi dangereux que le dos au mur en battant l'Italie 50-8 à Rome, une semaine après une cuisante défaite face à l'Angleterre à Twickenham.
Les Français se sont imposés avec la manière en marquant sept essais par Sébastien Chabal, François Trinh-Duc, Maxime Médard (2), Cédric Heymans, Thomas Domingo, Julien Malzieu, trois transformations et trois pénalités de Morgan Parra.
Même s'ils finissent la saison européenne sur une note positive, cette victoire ne peut faire oublier qu'ils terminent le Tournoi avec trois victoires sur l'Ecosse, le Pays de Galles et l'Italie et deux défaites face à l'Irlande et l'Angleterre.
Ils n'ont jamais vraiment été dans la course pour le titre qui s'est joué entre Irlandais et Gallois.
Il sera aussi difficile de ne pas reconnaître que leurs prestations ont été beaucoup trop irrégulières pour qu'ils puissent prétendre avoir fait les progrès escomptés dans la montée en puissance vers la Coupe du monde 2011.
Le sort de l'Italie est encore moins enviable car elle est sortie du match et du Tournoi sur belle déculottée et avec l'infamante cuillère de bois qui sanctionne les cinq défaites pour la première fois depuis quatre ans.
La France a attaqué le match contre un vent vif qui balayait le Stade Flaminio dans le sens de la longueur, rendait le temps frisquet malgré le soleil et faisait trembler les poteaux comme les mâts d'une goélette prise dans un coup de mistral.
Un premier accrochage sur la ligne de touche entre trois Toulousains Salvatore Perugini, Yannick Jauzion et Thierry Dusautoir a souligné la tension qui régnait entre deux équipes en quête de rachat.
Exploit de Trinh-Duc
Dominés territorialement à cause du vent, les Français se sont appliqués à étouffer les velléités offensives italiennes et à remonter le terrain à la main avec notamment deux belles percées de Damien Traille et Cédric Heymans et de prometteuses séries de passes dans les intervalles.
Deux pénalités converties par Morgan Parra à la première incursion dans le camp italien à la 7e minute, la seconde au quart d'heure de jeu leur ont permis de prendre le contrôle du match 6-3 avant de le tuer par trois essais en cinq minutes.
Le premier est venu sur une belle récupération de chandelle de Jauzion qui a débouché sur une charge de Chabal le long de la ligne de touche.
Le deuxième a été le fruit d'un exploit personnel de l'ouvreur François Trinh-Duc qui s'est joué de son adversaire direct et a dévalé 40 mètres jusqu'à la ligne.
Le troisième a couronné un joli numéro de Maxime Médard et Thierry Dusautoir. Avec deux transformations sur trois de Parra, les Français ont atteint la mi-temps sur le score de 25-3 et avec la promesse de jouer désormais le vent dans le dos.
Le quatrième essai est venu deux minutes après la reprise sur une bévue de l'attaque italienne promptement exploitée par Cédric Heymans.
Une charge plein champ de Chabal aurait pu entraîner le cinquième mais Florian Fritz a été poussé en touche sur le drapeau de coin.
A la 52e minute, Frédéric Michalak est entré en jeu pour la première fois en match international depuis la Coupe du monde 2007 en remplacement de Morgan Parra.
Le cinquième essai est finalement venu à la 54e d'un effort collectif des avants conclu par le pilier Thomas Domingo qui venait d'entrer en jeu.
C'est alors, peu avant l'heure de jeu, que les Italiens ont marqué leur essai par Parisse mais ils ont bu le calice jusqu'à la lie de deux derniers essais français marqués par Médard et par Julien Malzieu.