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L'ambassade de France à Bangui visée par une violente manifestation

Plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des pierres contre l'ambassade de France à Bangui, capitale de Centrafrique, pour dénoncer le regain de violences dans le pays depuis début décembre. L'ambassade est sous haute surveillance militaire.

Plusieurs centaines de personnes ont violemment manifesté aux abords de l'ambassade de France à Bangui, mercredi 26 décembre, pour dénoncer la passivité de Paris concernant la situation en Centrafrique, occupée en partie par la rébellion du Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre . Selon le minitre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, le calme a été rétabli dans l'après-midi et l'ambassade sécurisée par des soldats français.

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L'ambassade de France à Bangui visée par une violente manifestation

"Les heurts ont commencé vers 9 heures, témoigne l'un des Observateurs de FRANCE 24, présent dans l'ambassade. Ça a commencé par des cris et des chants, des pancartes étaient brandies. Progressivement, de plus en plus de gens ont commencé à affluer, vers 10 heures - 10h30. Ils ont commencé à lancer des pierres sur l’ambassade. Plusieurs fenêtres ont été brisées. La situation était chaotique. Des militaires centraficains partouillaient mais aucun n'est intervenu. Certains manifestants sont passés par-dessus la grille et ont pris le drapeau français."

Selon ce témoin, les personnes retranchées dans le bâtiment ont été invitées à rejoindre leur domicile en fin d'après-midi, une fois le calme revenu. D’après une autre source présente sur place, plus d’une cinquantaine personnes se sont barricadées à l’intérieur de la représentation française, dont des femmes et des enfants, le temps de l'attaque.

Le Séléka a repris les armes pour réclamer l'application de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, qui prévoyaient notamment un programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. Ces accords sont restés lettre morte depuis.

Réunis à N'Djamena vendredi dernier, les chefs d'État d'Afrique centrale - dont François Bozizé - ont proposé des négociations "sans délai" à Libreville.
La proposition a été acceptée par la rébellion qui refuse cependant de quitter les positions conquises, comme le demande le gouvernement, exigeant un cessez-le-feu préalable que Bangui ne semble pas prêt à accorder.
FRANCE 24 avec dépêches

Tags: Centrafrique,