Les autorités israéliennes ont donné leur accord à un projet de construction controversé de 1 500 logements dans un quartier de Jérusalem-Est qui avait déclenché une grave crise diplomatique entre les États-Unis et l'État hébreu en 2010.
Le ministère israélien de l'Intérieur a indiqué avoir donné lundi son feu vert à la construction de 1.500 logements à Ramat Shlomo, un quartier de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée, relançant un projet déjà condamné par Washington en 2010.
Ce projet controversé avait été gelé après avoir déclenché une grave crise diplomatique entre les Etats-Unis et Israël pendant une visite à Jérusalem du vice-président américain Joe Biden le 9 mars 2010.
Le comité du ministère pour la région de Jérusalem a "réduit le projet de 1.600 à 1.500 logements, et le plan doit être présenté à nouveau et remplir les conditions pour obtenir une approbation finale", a expliqué à l'AFP une porte-parole du ministère.
"Cela pourrait encore prendre des mois ou des années," a précisé cette porte-parole, Efrat Orbach.
Le ministère de l'Intérieur avait annoncé le 3 décembre la tenue de cette réunion, au moment où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu essuyait déjà une vague de critiques internationales pour sa décision de relancer un projet de construction dans le secteur "E1", près de Jérusalem, à titre de sanction contre l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU.
Ce projet, gelé depuis 2005 sous pressions américaines, qui relierait la colonie de Maalé Adoumim à des quartiers de colonisation juive à Jérusalem-Est, couperait en deux la Cisjordanie et l'isolerait de Jérusalem-Est, compromettant la viabilité d'un futur Etat palestinien.
Israël considère Jérusalem comme sa capitale "unifiée et indivisible". Mais la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion en 1967 de Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat.
Quelque 340.000 Israéliens habitent dans des colonies de Cisjordanie et 200.000 autres dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, où vivent plus de 270.000 Palestiniens.
AFP