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Barack Obama s'est rendu dimanche à Newtown, deux jours après le massacre qui a coûté la vie à 20 enfants et six adultes dans une école primaire. Le président a promis de faire tout ce qui était en son pouvoir pour éviter une nouvelle tragédie.

"Ces tragédies doivent prendre fin. Et pour y mettre fin, nous devons changer". Dans la ville endeuillée de Newtown, deux jours après la fusillade qui a coûté la vie à 20 enfants et six adultes dans une école, le président Barack Obama a promis de faire tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher une nouvelle tragédie similaire à cette "violence indescriptible".

Au cours d’une cérémonie œucuménique, dans une grande salle du lycée de Newtown, Barack Obama, très ému, a appelé ses compatriotes à se demander si "nous en faisons assez pour protéger nos enfants". "J'ai réfléchi à cela ces derniers jours, et si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, la réponse est non", a-t-il déclaré, après avoir rappelé qu’il s’agissait de sa quatrième visite sur les lieux d’une fusillade depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans.

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Après avoir prononcé les noms des 20 enfants, la plupart âgés de six et sept ans, tués par un jeune homme lourdement armé, le président américain a rappelé la "responsabilité [de chacun d’entre nous] à l’égard de chaque enfant". "C’est notre premier devoir, prendre soin de nos enfants. C’est notre première mission. Si nous ne faisons pas cela bien, nous ne faisons rien de bien", a estimé le président, face aux familles des victimes.

Sans prôner explicitement un durcissement de la législation concernant les armes à feu, Barack Obama a effleuré la question en appelant à "œuvrer pour éviter de telles tragédies". "Quel autre choix avons-nous ? Nous ne pouvons pas accepter que de tels événements deviennent la routine. Sommes-nous prêts à dire que nous sommes impuissants face à de tels carnages ? Que la situation politique est trop difficile ?", s’est-il également interrogé.

La fusillade, la plus meurtière aux États-Unis depuis celle de Virginia Tech en 2007, a provoqué une grande onde de choc à travers le pays, relançant le débat sur le contrôle des armes à feu dans le pays.

Une vive émotion

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La police a confirmé lundi l'identité du tueur. Il s'agit d'Adam Lanza, 20 ans. Il a d’abord tué sa mère Nancy dans leur maison familiale avant de se rendre à l’école Sandy Hook où il est entré dan des circonstances qui n'ont psas encore été déterminées, muni de trois armes, deux pistolets et un fusil semi-automatique.

La police a affirmé avoir collecté de "très bons éléments" susceptibles d’expliquer le geste de ce jeune homme de 20 ans. "Nos enquêteurs sur la scène de crime […] ont rassemblé de très bons éléments [qu’ils] pourront utiliser pour, espérons-le, se faire une idée complète de comment – encore plus important de pourquoi- cela s’est passé", a déclaré le lieutenant de police Paul Vance.

La personnalité d’Adam Lanza reste encore floue. Selon des habitants, il aurait du mal à s’intégrer à l’école et sa mère l’aurait même retiré quelques années pour lui fournir un enseignement à domicile. Certains de ses anciens camarades de classe l’ont aussi décrit comme timide, solitaire et très intelligent, mais personne n’aurait imaginé qu’il puisse de commettre un tel massacre.

Son père, Peter Lanza, a également publié un communiqué samedi dans lequel il explique son désarroi : "Aucun mot ne peut exprimer fidèlement notre chagrin. Nous ne parvenons pas à comprendre et nous essayons de trouver d’éventuelles réponses. Nous aussi, nous nous demandons pourquoi".

FRANCE 24 avec dépêches