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Human Right Watch dénonce l'utilisation de bombes incendiaires en Syrie

Selon l'ONG Human Right Watch, l'armée régulière aurait largué des bombes incendiaires sur quatre villes syriennes. Ces armes de guerre ont la capacité de provoquer des embrasements généralisés et de très graves brûlures.

L’armée de l’air syrienne aurait largué des bombes incendiaires au dessus de quatre villes syriennes (Daraya et Babila, près de Damas, Maarat al-Numan, près d'Idlib et Quseir, près de Homs) depuis la mi-novembre, révèle l’association internationale Human Right Watch.

L’ONG, qui s’appuie sur les témoignages d’habitants et de vidéos amateurs - tout en  enquêtant dans d’autres parties du pays -, a identifié ces armes comme étant des bombes de type ZAB 2,5 à base de thermite, un mélange d'aluminium et d'oxyde de fer hautement inflammable.

"Des avions ont commencé à bombarder la ville de Daraya, le 16 novembre. C’est la première fois que nous voyions de telles armes tomber du ciel. L’armée de l’air lâchait des petites bombes qui s’enflammaient avant même de toucher terre. Au contact du sol ou d’un immeuble, elles libéraient une sorte de gaz. L’odeur était très forte, on sentait une odeur d’acide, de métal", raconte un témoin.

"Désastres sur les populations civiles"

D’autres témoignages, similaires à ce récit, ont été enregistrés par Human Right Watch. Tous parlent de "petites bombes" déjà en flammes dans les airs avant de toucher le sol. Tous rapportent aussi l’odeur infecte dégagée par ces explosions. Des caractéristiques propres aux bombes incendiaires.

"Nous sommes très inquiets par l’utilisation de ces armes", a déclaré Steve Goose, un des responsables de Human Right Watch, "elles causent des désastres sur les populations civiles, la Syrie devrait renoncer à les utiliser."

Utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale ou encore pendant la guerre du Vietnam, ces bombes (également tristement connus sous le nom de " bombes au napalm") ont entraîné des catastrophes humaines. Le napalm, par exemple, est une texture ressemblant à du gel qui colle à la peau et brûle les tissus jusqu'à l'os sans qu'il soit possible de stopper sa combustion.

Plus de 100 pays, excepté la Syrie, ont interdit l’utilisation de ces bombes.