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L'armée égyptienne prône le "dialogue" comme solution à la crise

L'armée égyptienne affirme que le dialogue constitue "la meilleure et seule voie" pour mettre fin à la grave crise qui divise le pays entre les partisans du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, et l'opposition.

Alors que Le Caire, la capitale égyptienne, semble avoir retrouvé son calme, samedi 8 décembre, l'armée, qui n'a pris partie pour aucun des camps, appelle les forces politiques du pays au "dialogue".

L'armée égyptienne a estimé dans un communiqué que le "dialogue est la meilleure et la seule voie" pour résoudre la crise qui oppose le président islamiste, Mohamed Morsi, à l'opposition depuis plus de deux semaines. "La voie du dialogue est la meilleure et la seule voie qui permet d'arriver à un compromis et de représenter au mieux les intérêts de la Nation et de ses citoyens", fait valoir le porte-parole des forces armées dans ce texte qui constitue la première réaction officielle de l'armée aux troubles.

"Aux côtés du grand peuple égyptien"

Faute de dialogue "nous emprunterions un sentier obscur qui déboucherait sur un désastre. Nous ne saurions le permettre", ajoute le communiqué qui appelle au "respect de la légalité et des règles démocratiques sur lesquelles nous nous sommes tous entendus".

"L'armée s'est toujours tenue aux côtés du grand peuple égyptien et est déterminée à préserver son unité", souligne encore le texte.

Le communiqué ne mentionne pas le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans. Il souligne cependant que la solution à la crise ne doit pas aller à l'encontre de la "légitimité et (des) règles de la démocratie".

Un responsable des Frères musulmans, Abdel Khalek al Chérif, a déclaré que ce communiqué était "équilibré" et qu'il était bon que l'armée ne s'engage "pas dans des manœuvres politiques".

L’appel au dialogue de l’Union africaine

L'Union africaine (UA) a également appelé, samedi, au "dialogue" en Égypte sur le projet contesté du pouvoir d'organiser le 15 décembre un référendum sur une révision constitutionnelle.

La présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini Zuma, "souligne l'impératif qu'il y a pour toutes les parties prenantes à ouvrir un dialogue et à travailler en vue d'un processus consensuel d'élaboration d'une Constitution", dans un communiqué publié depuis Addis-Abeba, siège de l'UA.

Une telle approche est indispensable "pour surmonter les difficultés actuelles et être à la hauteur de l'espoir suscité par la révolution de 2011" dans le pays, poursuit le communiqué.

FRANCE 24 avec dépêches