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Selon Saad Eddine el-Othmani, le chef de la diplomatie marocaine, lors de la prochaine réunion des Amis du peuple syrien prévue à Marrakech le 12 décembre, les discussions porteront sur deux aspects : politique et humanitaire.
La réunion du groupe des Amis du peuple syrien prévue le 12 décembre à Marrakech comportera un volet politique, avec la volonté d'appuyer la coalition de l'opposition syrienne, mais également humanitaire, compte tenu du "drame" vécu par la population, a déclaré lundi le chef de la diplomatie marocaine.
"Il y a deux niveaux, le premier politique, le deuxième humanitaire", a affirmé à la chaîne de télévision France 24 le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad Eddine El-Othmani.
Sur le plan politique, il s'agira "de soutenir par cette réunion la coordination nationale des forces de l'opposition syrienne", qui "rassemble des personnalités, des fractions de l'opposition très élargie" et constitue "un interlocuteur très crédible pour la communauté internationale", a-t-il expliqué.
"Mais on va aussi discuter du côté humanitaire, de l'aide internationale pour les réfugiés dans les pays du voisinage" et du soutien au Haut commissariat aux réfugiés (HCR) pour "subvenir aux besoins des déplacés", a ajouté M. Othmani.
"Il y a un drame humanitaire sur le terrain, il faut faire des efforts (...). On veut améliorer l'aide internationale au peuple syrien", a-t-il insisté.
La réunion de Marrakech sera la 4e du groupe des Amis du peuple syrien au niveau ministériel, la première depuis celle qui avait lieu à Paris en juillet.
Une centaine de délégations, dont "une soixantaine de ministres ou vice-ministres", doivent y participer, a noté le chef de la diplomatie marocaine. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton est notamment annoncée.
Fin novembre s'est tenue au Japon une réunion du groupe de travail des "Amis du peuple syrien", qui a appelé à un embargo pétrolier contre le régime de Bachar al-Assad, tout en disant redouter une extension du conflit "à toute la région".
Sur le terrain, l'ONU a annoncé lundi qu'elle suspendait ses opérations en Syrie en raison de la dégradation de la sécurité dans le pays. La Jordanie a de son côté affirmé qu'elle comptait sur son sol plus de 250.000 réfugiés syriens.
AFP