Moins de 40 % des électeurs ont participé aux élections législatives organisées samedi au Koweït, selon une évaluation de Reuters. L'opposition avait appelé au boycott pour protester contre un amendement de la loi électorale.
Les élections législatives qui se sont déroulées samedi au Koweït ont été marquées par un faible taux de participation, selon une évaluation de Reuters fondée sur les chiffres fournis par le ministère de l’Information, dimanche.
Environ 39% des quelque 423.000 électeurs appelés à désigner les 50 membres du Parlement ont déposé un bulletin dans l’urne.
Selon l’opposition qui avait appelé au boycott, la participation serait même inférieure à ce chiffre alors qu’elle était d’environ 60% lors des trois précédents scrutins.
L’élection a été marquée il y a six semaines par la décision de l’émir, le cheikh Sabah al Ahmad al Sabah, de modifier le code électoral, selon lui défaillant, en ramenant de quatre à un le nombre de suffrages que pouvait exprimer chaque votant.
L’opposition, formée d’islamistes modérés et de partis salafistes ou populistes, faisait valoir que la modification de la procédure électorale était destinée à la priver de la majorité dont elle disposait dans l’assemblée sortante quand elle avait conquis les deux tiers des sièges en février.
Ce poids législatif de l’opposition faisait peser une pression sur le gouvernement et deux ministres avaient été contraints de démissionner. Le parlement avait été dissous par une décision de justice en juin.
Les partis politiques sont interdits au Koweït et l’affiliation des candidats est souvent peu claire. Les observateurs politiques font toutefois remarquer que le fait de se présenter au scrutin de samedi pouvait être interprété comme un signe de sympathie à l’égard du pouvoir en place.
Les candidats de confession chiites, qui ont affiché un soutien plus affirmé au gouvernement au cours des dernières années, auraient obtenu un tiers des sièges, selon les médias locaux.
Les circonstances particulières dans lesquelles s’est déroulée cette élection ont pour conséquence la désignation de députés ayant peu d’expérience politique.
REUTERS