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Les pays membres de l'Assemblée générale de l'ONU ont décidé d'octroyer, jeudi, par 138 voix pour et 9 contre, le statut d'État non-membre des Nations unies à la Palestine. Un vote qualifié de "contre-productif" par les États-Unis.
C’est un vote historique. Les pays membres de l'Assemblée générale de l'ONU se sont prononcés, jeudi, en faveur du statut d'État non-membre pour la Palestine. La résolution a été adoptée à une majorité confortable mais pas écrasante de 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions.
Le texte appelle par ailleurs à une reprise des négociations israélo-palestiniennes pour qu'un Etat de Palestine puisse coexister "aux côtés d'Israël en paix et en sécurité, sur la base des frontières d'avant 1967".
Ce vote a coïncidé avec l'anniversaire de l'adoption par l'ONU en 1947 du plan de partage de la Palestine mandataire, qui prévoyait un Etat juif et un Etat arabe.
itScènes de liesse en Cisjordanie
À Ramallah, une foule de plusieurs milliers de Palestiniens rassemblés près du siège de l'Autorité palestinienne a célébré la nouvelle par des tirs de joie et des acclamations.
Cette nouvelle stature internationale, qui donne aux Palestiniens accès à des agences de l'ONU et à des traités internationaux, constitue une victoire diplomatique majeure. Mais elle expose l'Autorité palestinienne à des représailles financières américaines et israéliennes.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a promptement réagi en déclarant que l’adoption de cette résolution violait les accords qui avaient été signés dans le passé et a assuré qu’Israël agirait en conséquence, sans préciser la nature des mesures qui seront prises.
itUn vote "contre-productif" pour Washington
La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a, pour sa part, immédiatement qualifié le vote de "contre-productif". Ce qui inquiète le plus Israéliens et Américains, c'est la possibilité qu'auraient désormais les Palestiniens de rejoindre la Cour pénale internationale et d'y porter plainte contre Israël.
Peu avant 22 heures (GMT+1), le président palestinien Mahmoud Abbas avait pris la parole pendant une vingtaine de minutes pour défendre devant l'Assemblée générale de l'ONU son projet de résolution.
"L'Assemblée générale de l'ONU est invitée aujourd'hui à produire un acte de naissance de l'État de Palestine dans sa réalité", a-t-il lancé aux 193 pays membres avant le vote. Il a affirmé que ce vote constituait la "dernière chance de sauver la solution à deux États" (Israël et un État palestinien) et a promis de "tenter de ranimer les négociations" de paix.
Après l'intervention de Mahmoud Abbas, l'ambassadeur israélien à l'ONU, Ron Prosor, et Benjamin Netanyahou avaient réagi en qualifiant la résolution de "déséquilibrée" et en affirmant qu'elle "ne changera[it] pas la situation sur le terrain". Cependant, Israël avait annoncé qu'elle n'annulerait aucun accord conclu avec les Palestiniens.
FRANCE 24 avec dépêches