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"Un Moubarak islamiste"

Presse internationale, Lundi 26 novembre. Au menu de la presse internationale ce matin, les affrontements entre pro et anti Morsi en Egypte, l’absence d’avancée dans les discussions entre les rebelles du M23 et Joseph Kabila, les élections en Catalogne, et les visites de santé prénuptiales en Chine.

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On commence cette revue de presse internationale avec ces manifestations en Egypte, où partisans et opposants au président égyptien Mohamed Morsi se sont affrontés hier.
Ces affrontements ont fait un mort, le premier mort depuis que le président égyptien s’est doté de pouvoirs élargis, il y a 4 jours. Mohamed Morsi a tenté d’apaiser les esprits en assurant que les pouvoirs élargis qu'il s'est attribués étaient «temporaires». Mais ses détracteurs ne décolèrent pas. Une colère qui s’étale à la Une du journal Al Masry Al Youm, avec la photo d’un rassemblement de juges et de journalistes en grève pour protester contre le décret par lequel le président, qui détient déjà les pouvoirs exécutif et législatif, a interdit au pouvoir judiciaire d'examiner des recours contre ses décisions, et ce jusqu'à la mise en place d'une Constitution.
La décision de Mohamed Morsi inquiète au-delà des frontières, et notamment The Wall Street Journal, qui parle d’un «coup d’état islamiste». Le journal évoque la façon dont le président égyptien est en train de mettre l’Administration Obama en porte-à faux après que celle-ci a vanté sa médiation et son rôle dans la mise en œuvre d’un cessez-le-feu à Gaza. «Mohamed Morsi est apparu à cette occasion comme un homme d’Etat modéré, mais aujourd’hui, l’homme des Frères musulmans revendique plus de pouvoir que n’en avait Moubarak lui-même», écrit le journal, en demandant à Barack Obama de condamner sa dérive, avant que le Frères musulman ne se transforme en Moubarak islamiste.
On passe maintenant en République démocratique du Congo, où les négociations piétinent toujours entre le gouvernement de Joseph Kabila et les rebelles du M23 qui ont pris la ville de Goma. Le président congolais répète que les rebelles doivent quitter Goma avant toute négociation, tandis que la rébellion exige, elle, d'entamer d'abord des discussions directes avec le président. Pendant ce temps, rappelle The International Herald Tribune, la situation humanitaire sur le terrain continue de s’aggraver, et les exactions commises contre les populations civiles aussi. Le journal parle d’une «descente aux enfers» de Goma, en se demandant à quoi ont finalement servi les milliards de dollars consacrés au maintien de la paix en RDC.
Interrogé par le journal Le Figaro, le «pasteur» Jean-Marie Runiga, qui préside le M23 depuis sa création parle d’ «un vrai problème de gouvernance et de lutte contre la corruption» en RDC, tout en réfutant les propos de Kinshasa, qui accuse le M23 de chercher avant tout à profiter et à piller les richesses du pays. Jean-Marie Runiga qui revient également sur le rôle du Rwanda dans ce conflit: «On nous accuse partout de n’être qu’une émanation du Rwanda, mais c’est oublier toutes nos revendications. La seule aide que nous apporte Kigali, c’est qu’elle nous laisse exister, elle ne met pas fin à notre mouvement».
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