C’est une première dans la Russie de Poutine. Jusqu’ici, les personnalités "gênantes" - comme l’ancien patron de Ioukos, Mikhail Khodorkovsky - étaient condamnés pour des motifs économiques (fraude fiscale) ou pour hooliganisme comme ce fut le cas pour les Pussy Riot. Désormais, le Kremlin n’utilise plus de faux prétextes pour écarter les opposants.
Les autorités n’hésitent plus à lancer des poursuites pour des motifs ouvertement politiques. Une vingtaine de militants et des leaders d’opposition sont aujourd’hui accusés de "préparation de troubles massifs". Ils sont accusés d’avoir voulu renverser le gouvernement par la force à l’issue de la grande manifestation anti-Poutine du 6 mai.
Début novembre - le premier militant condamné a écopé de 4 ans et demi de camp. 17 autres accusés attendent, en prison pour la plupart, d’être fixés sur leur sort. Reportage a Moscou de notre correspondante, Ksenia Bolchakova.