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Le sommet de Bruxelles réunissant les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne s’est conclu, vendredi, "sans accord" sur le budget européen pour la période 2014-2020, selon plusieurs sources diplomatiques.

Les dirigeants de l’Union européenne n’ont pas réussi vendredi à s’accorder sur le budget communautaire pour 2014-2020 et ont décidé de donner mandat au président du Conseil européen pour qu’il continue à chercher un accord dans les semaines à venir.

Hollande souhaite un accord sur le budget européen début 2013

François Hollande a déclaré vendredi qu’il souhaitait que les 27 pays de l’Union européenne puissent se mettre d’accord début 2013 sur le budget européen pour la période 2014-2020, après l’échec du sommet de Bruxelles.

"Si le Conseil européen peut au début de l’année 2013 se réunir pour conclure ce serait une bonne perspective", a déclaré le président français lors d’une conférence de presse organisée après la fin des négociations entamées jeudi.

Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a ajourné vendredi le sommet de Bruxelles, constatant des divergences de vue infranchissable à ce stade.

(Source: Reuters)

Herman Van Rompuy avait présenté dans la nuit aux chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept une nouvelle proposition modifiant l’allocation des crédits dans le sens voulu par de pays comme la France, l’Italie ou la Pologne.

Il maintient à quelque 983 milliards d’euros l’enveloppe globale, hors Fonds européen de développement (FED), soit une réduction de 80 milliards d’euros par rapport à la proposition initiale de la Commission, ce qui est jugé très insuffisant par le Premier ministre britannique.

David Cameron réclame des coupes budgétaires beaucoup plus substantielles - de l’ordre d’une quarantaine de milliards d’euros supplémentaires, selon une source européenne.

Ses exigences sont partagées par quelques pays, dont la Suède et les Pays-Bas, et David Cameron avait déclaré vendredi matin que l’on n’avait pas assez progressé.

L’Allemagne est favorable à des coupes plus importantes que celles proposées par Herman Van Rompuy sans aller jusqu’aux montants demandés par Londres.

Mais pour François Hollande comme pour le président du Parlement européen, Martin Schulz, l’enveloppe budgétaire proposé par le président du Conseil représente le maximum de ce que peuvent accepter les eurodéputés.

« Ce dont je suis sûr, c’est que s’il y avait une proposition qui était en-dessous du chiffre présenté aujourd’hui par M. Van Rompuy, il est peu probable que le Parlement approuve », a ainsi estimé dans la nuit le président français.

Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont isolés une partie de la matinée avec leur délégation pour examiner les dernières propositions de Herman Van Rompuy et « faire tourner leurs modèles », selon la formule d’un diplomate français.

Faute de réduire suffisamment leurs divergences sur ces propositions, ils ont finalement décidé d’ajourner la poursuite des discussions, a-t-on appris auprès de plusieurs délégations.

Les divergences portent non seulement sur l’enveloppe globale mais également sur sa répartition et sur les rabais accordés à plusieurs pays, Royaume Uni en tête.

(REUTERS)