Presse française, Mercredi 14 novembre. Au menu de la presse française ce matin, la conférence de presse de François Hollande, qui a dit «assumer» les réformes annoncées ces dernières semaines, présentées non comme un changement de cap, mais dans la logique du changement promis durant la campagne…
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La revue de presse française revient bien sûr largement ce matin sur la conférence de presse de François Hollande, hier, à l’Elysée.
400 journalistes conviés sous les ors de la République, une intervention solennelle, et un président qui a sorti le grand «je»: l’intervention de François Hollande est à la Une de Libération, qui raconte comment il a répondu à ses détracteurs en contestant tout «virage» dans sa politique, comment il a finalement «enterré une fois pour toutes la présidence normale, dans le décorum pompier de l’Elysée». Libé reconnaît que François Hollande «a été, de très loin, le meilleur avocat de l’action de «redressement» que conduit le gouvernement», mais regrette que «le Président se soit arrêté au milieu du gué sur plusieurs sujets décisifs. Sur l’Europe, d’abord», et «sur la dépense publique, ensuite». Libération qui se «désole», enfin, «d’avoir entendu Hollande enterrer d’un ton laconique sa promesse sur le droit de vote des immigrés, sans même sembler vouloir livrer le combat auprès de l’opinion».
Quand François Hollande «assume» ses choix, c’est à lire du côté de la Croix, qui rappelle que le président a «reconnu quelques corrections au nom de l’opportunité et de l’urgence: la «seule question», a-t-il déclaré, cen’est «pas l’état de l’opinion aujourd’hui», mais «l’état de la France dans cinq ans». Avant d’ajouter que «le déclin
n’est pas notre destin». Ce qui est «peu pour rêver, (mais peut-être) assez pour tenter de mobiliser».
François Hollande a défendu, hier, la baisse du coût du travail et remis en cause le poids de la dépense publique. Après le chantier de la compétitivité, voici venu donc le temps de la «réforme de l’Etat», évoquée à la Une des Echos, pour qui «on était loin, hier soir, du lyrisme littéraire et de la mystique socialiste de François Mitterrand». «En se soumettant à la «réalité», en revendiquant un devoir de «vérité», François Hollande s’est (plutôt) inscrit hier dans la lignée d’un Pierre Mendès France, et montré qu’il a «pleinement accepté la logique sociale-libérale».
Insuffisant, en tout cas, pour convaincre la droite. «Le tournant, c’est pas maintenant», ironise le Figaro, en dénonçant «l’embardée» du gouvernement sur la question de la compétitivité: « Il y a six mois, les socialistes ricanaient lorsqu’on leur parlait du coût du travail. Ils en font désormais, et c’est heureux, l’alpha et l’oméga de leur politique».
Ca n’est pas assez pour la droite, et c’est déjà trop pour la gauche de la gauche, pour qui le gouvernement serait tétanisé par «la crainte des marchés».L’Humanité regrette de voir le gouvernement faire preuve de ce qu’il perçoit comme une forme de « docilité» à leur égard, en reprenant à son compte la formule de la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann. «On fait ce que tous les autres font», «sauf que, par manque de chance, ça ne marche pas très bien. Qu’on nous explique comment, par miracle, ça va marcher en France».
L’Humanité qui revient, justement, sur la journée de mobilisation européenne contre l’austérité. Des rassemblements sont organisés aujourd’hui dans 23 pays de l’Union, avec un appel à la grève générale en Espagne et au Portugal. Une mobilisation qui s’annonce inégale pour «changer de cap» en Europe, avec des préoccupations, il faut le dire, assez hétérogènes.
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