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François Hollande a tenu sa première conférence de presse mardi 13 novembre à l'Élysée. Droit de vote des étrangers, TVA, déficit de la France, situation en Syrie, crise au Mali... Le président a évoqué de nombreux sujets. Récapitulatif.

  • Situation au Mali

La France n'interviendra "en aucun cas" elle-même au Mali, a affirmé François Hollande, rappelant que Paris s'était engagé à "soutenir logistiquement" les pays africains pour mettre un terme à l'occupation du nord du Mali par des "groupes terroristes". Le président a en effet souligné que l'occupation du nord du pays par des groupes terroristes était "suffisamment grave pour que la France puisse aider les Africains à s'organiser face à cette menace".

Quant à la situation des otages au Mali, il faut "tout faire pour que la France puisse obtenir la libération de ces ressortissants", a-t-il assuré, reconnaissant toutefois que "la situation est très difficile". Il a également déclaré que "c'est le moment" de les libérer.

  • La guerre en Syrie

François Hollande a annoncé que la France reconnaissait la Coalition nationale syrienne "comme la seule représentante du peuple syrien" : "J'annonce ici que la France reconnaît la Coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique", a-t-il déclaré.

  • Le désendettement

C’est la priorité du gouvernement. "J'ai fait le choix du désendettement à marche forcée pour le rétablissement des comptes publics", a déclaré le président. "Le budget 2013 est la première étape de la réforme fiscale à laquelle je me suis engagé." L'objectif est de réduire les dépenses de 50 milliards d'euros sur cinq ans : "Nous devons être capables de faire mieux en dépensant moins".

Si la réduction de la dette est la première phase du redressement, la seconde, c'est la compétitivité. Derrière ce mot, il y a "l'emploi", a-t-il martelé. François Hollande a donc pointé que sa "mission" était de "redresser la croissance" et de "réduire le chômage", et a demandé à être "jugé" sur "ces seuls résultats".

  • Hausse de la TVA

Pour expliquer la hausse de la TVA de 19,6% à 20 %, le président a préféré le terme de "restructuration". Alors que la droite l’accuse de reprendre la TVA sociale de Sarkozy, Hollande s’en défend. "J’ai annulé celle qui me paraissait injuste pour renvoyer à 2014 une modernisation des taux de TVA", a-t-il plaidé en assurant que la TVA dans la restauration serait fixée à 10% "une fois pour toute".

  • Droit de vote des étrangers

Le texte sur le droit de vote des étrangers aux élections locales "ne sera déposé que si la perspective de son adoption est réunie", a affirmé François Hollande. En d’autres termes, le président n'engagera cette réforme que s'il est assuré d'avoir une majorité des 3/5e au Parlement. Le président a également indiqué qu'il ne comptait pas recourir "aujourd'hui" au référendum pour faire adopter le droit de vote des étrangers aux élections locales.

  • Le cas Aurore Martin

François Hollande a affirmé qu'"à aucun moment" l'exécutif français n'était intervenu dans la remise à l'Espagne de la militante basque Aurore Martin. Elle a été arrêtée le 1er novembre par la gendarmerie lors d'un contrôle "fortuit", puis remise à l'Espagne en vertu d'un "mandat d'arrêt européen", a assuré le président, ajoutant que ni lui ni aucun ministre n'était intervenu dans cette affaire.

  • Mariage gay

"C'est une proposition qui a été faite depuis plusieurs années et que j'ai portée durant la campagne présidentielle, j'ai donc demandé à ce que le gouvernement prépare un projet de loi qui ouvrira la possibilité du mariage aux couples homosexuels et dans certaines conditions l'adoption", a expliqué le chef de l'État.

François Hollande a estimé que ce projet était "un texte de liberté" et pas "un texte de division". Il s'est également montré sceptique à l'idée que la droite revienne dessus en cas d'alternance.