Le chef de l'autorité palestinienne a approuvé le projet d'exhumation du corps de Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004, pour éclaircir le mystère qui entoure sa mort.
Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est prononcé publiquement dimanche en faveur d'une exhumation de Yasser Arafat pour élucider les causes de sa mort, révélant des contacts avec la Russie, outre les enquêteurs français et les experts suisses.
"Nous sommes actuellement en contact avec les enquêteurs français, les experts suisses, ainsi que le gouvernement russe, pour ouvrir le mausolée du président Yasser Arafat", a déclaré M. Abbas lors d'un discours à Ramallah, à l'occasion du 8e anniversaire de la mort du dirigeant historique palestinien.
"Nous espérons des faits nouveaux que nous puissions annoncer à notre peuple et à l'opinion publique", a-t-il indiqué. "Cette question est plus vaste et plus importante que le vacarme médiatique qu'en a fait Al-Jazeera", a-t-il estimé.
La chaîne qatarie Al-Jazeera a révélé dans un documentaire en juillet la présence de quantités anormales de polonium sur des effets personnels de Yasser Arafat que lui avait confiés sa veuve, Souha, et qu'elle a fait analyser par un laboratoire suisse spécialisé.
Le neveu de Yasser Arafat et président de la fondation éponyme, Nasser al-Qidwa, a réitéré samedi son rejet d'une exhumation du corps.
"Il n'y a aucune justification à cela, car la vérité est connue", a dit M. Qidwa qui martèle depuis des années sa conviction qu'Israël a empoisonné Yasser Arafat tout en reconnaissant l'absence de "preuve tangible". "Ce qui a confirmé notre conviction, c'est la découverte récente de polonium radioactif dans ses vêtements".
Les juges français instruisant une information judiciaire pour assassinat de Yasser Arafat et les experts du laboratoire suisse qui a décelé des quantités anormales de polonium sur des échantillons biologiques du défunt, doivent réaliser des prélèvements sur sa dépouille le 26 novembre, ce qui implique une exhumation.
Yasser Arafat est mort le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire de Percy, près de Paris.
AFP