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Par crainte de corruption, Bagdad annule une commande d'armes russes

Craignant que le contrat ne soit entaché de corruption, le gouvernement irakien a annulé une commande d'armes russes d'un montant de 4,2 milliards de dollars. Moscou, qui tente de renouer avec son ancien allié de l'ère soviétique, n'a pas réagi.

L'Irak a annulé une commande d'armes d'un montant de 4,2 milliards de dollars passée à la Russie, mettant en avant des craintes que le contrat soit entaché de corruption, a indiqué le porte-parole du Premier ministre irakien samedi.

"Le contrat a été annulé", a expliqué Ali Moussaoui à l'AFP. "Lorsque (le Premier ministre Nouri) al-Maliki est revenu de son voyage en Russie, il s'est inquiété d'une possible corruption. Il a décidé de passer en revue le contrat dans sa totalité (...) Une enquête est en cours", a-t-il ajouté.

M. Moussaoui n'a pas souhaité révéler l'identité des personnes faisant l'objet d'une enquête, ni dire si l'Irak comptait renégocier le contrat passé avec Moscou.

Il n'a pas non plus indiqué quand la décision d'annuler le contrat avait été prise.

L'ambassade de Russie à Bagdad n'était pas joignable dans l'immédiat.

Le contrat avait été dévoilé le mois dernier lors d'une visite de M. Maliki en Russie. Il aurait fait de Moscou le deuxième plus gros fournisseur d'armes à l'Irak, derrière les Etats-Unis.

Selon le quotidien économique russe Vedomosti, le contrat comprenait notamment l'achat de 30 hélicoptères Mi-28 et de 42 systèmes de missiles sol-air Pantsir-S1.

La Russie s'efforce de renouer des liens étroits avec l'Irak, son ancien allié de l'époque soviétique, perdus avec la chute de Saddam Hussein en 2003.

Bagdad, dont les troupes ne sont plus épaulées par les forces américaines depuis leur retrait en décembre 2011, manque de son côté cruellement de moyens pour protéger ses frontières. Craignant de trop dépendre de Washington pour se fournir en armes, Bagdad a décidé de diversifier ses sources d'approvisionnement.

AFP

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