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Dix jours après le passage de l'ouragan Sandy à New York, les pannes d’électricité et les inventaires dans les raffineries ont entraîné une grave pénurie de carburant, incitant le maire de New York, Michael Bloomberg, à un rationnement.

Dix jours après le passage de l’ouragan Sandy, le maire de New York, Michael Bloomberg, a ordonné à partir de ce vendredi un rationnement des carburants pour faire face à la pénurie provoqué par le passage de la dépression.
Les habitants de la ville seront autorisés à s’approvisionner un jour sur deux en fonction du numéro, pair ou impair, de leur plaque minéralogique. La même mesure est entrée en vigueur la semaine dernière dans le New Jersey. Véhicules de secours, bus et taxis n’y sont pas soumis.
Les pannes d’électricité et les inventaires en cours dans les raffineries y ont entraîné une grave pénurie de carburant.  Seul un quart des stations services de la ville sont ouvertes, a précisé le maire.
L’ouragan Sandy, qui a atteint les côtes du Nord-Est américain le 29 octobre, a fait 50 milliards de dollars de dégâts dans le nord-est des Etats-unis, dont 33 milliards pour le seul Etat de New York, a annoncé jeudi Andrew Cuomo, le gouverneur de cet Etat.
« C’est un chiffre ahurissant, en particulier dans la situation où nous sommes », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.
Dans le New Jersey, les autorités ont mis en place des moyens de transport gratuits supplémentaires. Bus et ferries doivent permettre d’améliorer un peu les conditions de transport des banlieusards gagnant la ville de New York, dont les temps de trajet ont été quatre à cinq fois plus longs que la normale depuis le début de la semaine.
La tempête de neige, inhabituellement précoce dans la saison, qui a balayé la région mercredi soir est venue s’ajouter aux ravages du passage de Sandy. Il est tombé jusqu’à 30 cm de neige dans certaines parties du Connecticut et le vent a soufflé en rafale à 80 km/h. Plus de 300.000 foyers et entreprises ont été de nouveau plongés dans le noir.
Jeudi soir, la neige avait pratiquement fondu et le redoux devrait se poursuivre ce vendredi. 
La colère du gouverneur de New York
Signe de la violence de Sandy, l’ONG Médecins sans frontières a installé pour la première fois de son histoire un centre d’urgence sur le sol américain, dans les Rockaways, une péninsule rattachée au quartier du Queens face à l’océan Atlantique dont les habitants sont toujours privés d’électricité et de chauffage.
L’Agence fédérale de gestion des situations d’urgence (FEMA) a annoncé de son côté qu’elle mettrait des mobile-homes à disposition des populations déplacées par l’ouragan. Mais certains devront aller jusqu’à 200 milles (320 kilomètres environ) de leur foyer, les espaces libres étant rares dans cette zone hyper urbanisée du pays.
Le bilan humain du passage de Sandy aux Etats-Unis et au Canada s’est alourdi mercredi à 121 morts, après un nouveau décès signalé par les autorités de New York dans les Rockaways.
Dix jours après la tempête, Andrew Cuomo, le gouverneur de l’Etat, a mis en cause les compagnies d’électricité, « un système archaïque et obsolète », a-t-il dénoncé.
Tard jeudi soir, près de 700.000 maisons et entreprises étaient toujours privées d’électricité dans les Etats de New York et du New Jersey.
« Nous allons devoir envisager une redéfinition globale. Le système de services aux collectivités que nous avons a été conçu à une autre époque. C’est un système des années 1950 », a dit Andrew Cuomo. « Ils ont trahi les consommateurs. »

REUTERS