logo

Bruxelles n'interdira pas le parfum Chanel n°5

Alors qu'une étude scientifique pointe du doigt la présence d'ingrédients allergènes dans certains parfums comme Chanel n°5, la Commission européenne n'a pas l'intention d'adopter une législation qui aurait pu conduire à leur interdiction.

Les parfumeurs étaient inquiets. Des scientifiques liés à la Commission européenne ont préconisé de restreindre l'utilisation d'ingrédients allergènes dans la composition de certaines fragrances et produits cosmétiques. Dans leur ligne de mire, entre autres : les parfums Chanel n°5 ou Dior Addict. Les fabricants haut de gamme redoutaient d'être forcés à changer les formules de leurs fragrances, exercice technique qui aurait altérer la composition de parfums mondialement connus.

La Commission européenne a voulu rassurer le secteur de la parfumerie : elle n'a pas l'intention d'interdire l'utilisation de ces ingrédients allergènes, a indiqué ce vendredi 2 novembre à l'AFP l'un de ses porte-parole, mais seulement d'engager des consultations avec ladite industrie pour protéger les consommateurs contre les éléments naturels à l'origine d'allergies dans les parfums.

"Il s'agit d'un travail scientifique, mais ce n'est pas la position de la Commission", a déclaré Frédéric Vincent, porte-parole pour la Santé et la Protection des consommateurs.

"Le processus législatif n'a pas débuté"

"On est encore très loin d'envisager une modification de la législation européenne", a assuré M. Vincent en rappelant que la Commission avait engagé depuis le mois d'août des discussions avec les professionnels de l'industrie et les associations de consommateurs "afin d'étudier l'impact économique de cet avis, notamment pour les petits producteurs de citrons ou de bergamote".

Il a souligné qu'une "infime partie de la population a des allergies aux parfums ou aux cosmétiques".

"Les industriels du parfum et des cosmétiques savent ce que nous faisons", a insisté le porte-parole. "Le processus législatif n'a pas débuté, et ce n'est pas demain la veille", a-t-il ajouté.

Alors que certains professionnels se sont inquiétés publiquement d'une éventuelle réglementation qui menacerait, selon eux, l'industrie des parfums, M. Vincent a affirmé qu'il était "faux de dire que la Commission européenne veut interdire le Chanel numéro 5".

FRANCE 24 avec dépêches