Presse française, Mardi 30 octobre. Au menu de la presse française ce matin, le bras de fer entre le gouvernement et les patrons français, une interview signée Jean-Marc Ayrault, le dernier pavé dans la mare de Jean-François Copé, et une histoire grecque.
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Au menu de la presse française, ce matin, le bras de fer qui oppose depuis des semaines le patronat au gouvernement.
Il y a d’abord eu le mouvement des auto-proclamés «pigeons», des entrepreneurs qui ont dit leur sentiment de se faire plumer par le gouvernement, puis dimanche, l’appel de plusieurs dirigeants du CAC 40 demandant l’allégement des charges sur les sociétés. Des chefs d’entreprise qu’on retrouve à la Une que Libération consacre à ces «patrons en lutte contre la gauche». Le journal s’interroge: «Faut-il croire que la seule présence de la gauche au pouvoir ranime encore les vieux démons patronaux?». Certainement pas, d’après Libé, qui explique que l’«affaire est trop sérieuse pour l’abandonner à la caricature».
Eviter la caricature en temps de crise? Le dogmatisme comme l’égoïsme ? Difficile d’échapper à la crispation ambiante, comme le prouve cette interview croisée publiée, toujours dans Libération, où d’un côté le député PS Henri Emmanuelli raille un CAC 40 obnubilé par une redistribution de dividendes, et de l’autre, le député UMP Luc Chatel qui trouve l’exaspération des patrons français «légitime» face à l’«attaque en règle » dont ils sont l’objet.
Ce sont des accusations auxquelles le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a choisi de répondre dans les colonnes du Parisien. Dans une longue interview, il revient notamment sur la question des 39 heures, en assurant que sur ce sujet comme sur d’autres, «il n’y a pas de sujet tabou». «Je ne suis pas dogmatique», assure-t-il.
Pendant ce temps, les critiques pleuvent, à droite. Le gouvernement affronte en ce moment les ruades de Jean-François Copé, en pleine campagne pour sa réélection. Le chef de l’UMP a dit qu’il appellerait les Français à descendre dans la rue pour «résister» au gouvernement s’il était élu. Des propos jugés «irresponsables» par les socialistes, plutôt «oublieux des multiples cortèges et défilés auxquels ils ont eux-mêmes participé pendant leur 5 ans dans l’opposition», rappelle le Figaro, qui voit dans cette indignation le signe de la «fébrilité» de la gauche.
Les critiques de la majorité jugées d’assez mauvais aloi par les Echos, également. «A qui appartient la rue ?» demande le journal. «Par son nouveau pavé dans la mare, Jean-François Copé a voulu rappeler que le trottoir de gauche n’était pas le seul autorisé pour faire entendre sa voix».
On termine avec un détour avec Libération par la Grèce, où l’arrestation d’un journaliste qui a publié une liste de plus de 2000 de ses compatriotes ayant un compte en Suisse, soulève l’indignation. Kostas Vaxevanis, c’est le nom de ce journaliste, a finalement été relâché. Mais le plus incroyable, peut-être, dans cette affaire c’est l’histoire de la fameuse liste en question. Une liste qui avait disparu dans les méandres du ministère des Finances pour réapparaître un jour, sous forme d’une clé USB transmise au Premier ministre par le chef du Pasok, Evangelos Venizelos, qui s’est brusquement souvenu de l’avoir oubliée dans un tiroir… après l’avoir reçue de son prédécesseur, Georges Papaconstantinou.
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