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Copé et Fillon se trouvent un point commun : le refus du mariage gay

Les deux candidats à la présidence de l'UMP se sont affrontés sur France 2. Jean-François Copé, maire de Meaux, affirme qu'il ne célébrera pas de mariage gay. François Fillon, lui, exprime son opposition totale au texte de loi.

Les prétendants à la présidence de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, se sont affrontés jeudi 25 octobre sur  le plateau télévisé de France 2 au cours d'un duel destiné à convaincre les militants chargés de les départager pour la direction de l'UMP.

Le député-maire de Meaux, Jean-François Copé, candidat à la présidence de l'UMP, a affirmé qu'il ne célébrerait pas de mariage homosexuel et qu'il déléguerait la cérémonie à ses adjoints si la loi était adoptée. "Si elle devait l'être, à titre personnel, je ne les célébrerais pas, je déléguerais tel ou tel des mes adjoints pour le faire", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, qui avait toujours de refuser de répondre à cette question avant son débat sur France 2 avec son rival pour la présidence du parti François Fillon.

"Je pense que cette loi n'est pas prête d'être votée. Le gouvernement a repoussé sine die", a dit Jean-François Copé. Le texte doit être présenté en Conseil des ministres le 7 novembre. "Je mettrai tout ce que je peux de convictions pour montrer que cette loi va provoquer de la déstabilisation dans la société", a proclamé l'élu de Meaux. "Les Français sont en train de réaliser qu'on est en train de modifier le code civil", a-t-il dit.

Exprimant une identique "opposition totale" au mariage homosexuel, avec les mêmes arguments, François Fillon a déclaré qu'il appliquerait le texte s'il était maire. "S'il est voté, je respecte la loi, parce que je suis un Républicain qui respecte la loi, même si cela me poserait un certain nombre de vrais problèmes de conscience", at-il affirmé.

"Un pays divisé, fragilisé"

François Fillon, candidat à la présidence de l'UMP, a demandé au président François Hollande de renoncer au mariage des homosexuels en annonçant que si le texte était voté, l'opposition le remettrait en cause en cas d'alternance.

"Je veux dire mon opposition totale au mariage homosexuel [...] et je demande (au chef de l'Etat, ndlr) l'arrêt de ce texte", a déclaré l'ancien Premier ministre. "La vérité, et les Français doivent le savoir, c'est qu'il y a en gestation un texte qui va profondément modifier la question de la filiation. Donc, j'y suis totalement opposé et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher ce texte d'aboutir", a-t-il lancé.

"Alors, si le texte est voté. Je suis un républicain et je respecterai la loi, même si cela me posera des problèmes de conscience. En revanche, je dis tout de suite que ce n'est pas un texte sur lequel je considère qu'il ne faut pas revenir lorsqu'il y aura une alternance. Parce que sur un sujet comme celui là, on ne peut pas considérer qu'une fois le texte voté, les choses sont acquises", a-t-il dit.

"Et même si, comme François Hollande, je pensais que ce texte est juste", a poursuivi le député de Paris, "et bien je ne le mettrais pas en débat maintenant, de même que je ne mettrais pas en débat le vote des étrangers ou celui sur la fin de vie".

"Pourquoi ? Parce qu'on est dans un pays extrêmement divisé, fragilisé et qui doute de son avenir", a-t-il déclaré en soulignant "l'importance des votes pour les partis extrêmes, de droite et de gauche", en France.

FRANCE 24 avec dépêches