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Cessez-le-feu à Gaza après une journée de violences meurtrières

La trêve négociée par l'Égypte pour mettre un terme aux violences qui ont coûté la vie à quatre personnes dans la bande de Gaza semblait respectée jeudi. "Il n'y a pas eu de tirs de roquette vers Israël ni d'attaques israéliennes", affirme Tsahal.

La trêve négociée mercredi 24 octobre pour tenter de stopper le cycle de violence qui a duré 24 heures entre Israël et les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza semblait respectée jeudi.

"Il n'y a pas eu de tirs de roquette vers Israël ni d'attaques israéliennes dans la bande de Gaza depuis mercredi soir", a affirmé une porte-parole de l'armée. Les cours dans les écoles des localités israéliennes proches de la bande de Gaza ont repris normalement jeudi après avoir été suspendus mercredi, a précisé la radio publique.

"La trêve semble avoir tenu cette nuit. Ce n’était pas gagné étant donné le degré de violence atteint", rapporte Gallagher Fenwick, l’envoyé spécial de FRANCE 24 à Gaza

"Il semblerait que les deux parties soient d’accord sur le fait qu’ils n’ont pas intérêt a ce que les violences ce poursuivent, notamment à la veille de l’Aïd al-Adha", explique-t-il.

Sous l'égide de l'Égypte

Selon des sources concordantes palestiniennes et israéliennes, un cessez-le feu, négociée par l'intermédiaire de l'Égypte est entré en vigueur mercredi à partir de minuit (heure locale). "Les Égyptiens ont négocié une trêve entre Israël et les groupes armés palestiniens", a indiqué une source palestinienne sous couvert de l'anonymat, sans donner davantage de détails.

De leur côté, des responsables israéliens ont indiqué que le gouvernement avait reçu des messages du mouvement Hamas, au pouvoir à Gaza, demandant la mise en place d'un cessez-le-feu et selon lesquels une trêve était en voie d'être conclue, a indiqué la radio publique israélienne.

Depuis mardi soir, pas moins de 80 roquettes ont été tirées sur Israël en provenance de l’enclave palestinienne, auxquels l’État hébreu a répondu par plusieurs raids aériens.

Quatre personnes ont été tuées côté palestinien par les raids, et deux autres ont été grièvement blessées en Israël par les des tirs de roquette.

Visite de l'émir du Qatar

Ces violences sont survenues juste après la visite effectuée par l’émir du Qatar dans la bande de Gaza. Il s’agit de la première visite d’un chef d’État dans le territoire depuis 2007, date à laquelle le mouvement islamiste armé du Hamas en a pris le contrôle. Une visite qui n’a pas manqué de surprendre l’État hébreu qui a dit sa "stupéfaction" de voir un allié des États-Unis prendre partie pour le Hamas.

Selon des spécialistes, cette initiative du Qatar, vise à tenter de jeter des passerelles entre le groupe islamiste et les Occidentaux.

Le Qatar tenterait de convaincre le Hamas de rejoindre le camp de la paix à un moment de fortes tensions dans les pays arabes du Proche-Orient, selon ces experts.

Détermination israélienne

La branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, et les Comités de résistance populaire (CRP), un groupe radical de Gaza, ont revendiqué dans un communiqué conjoint les tirs de roquettes "pour venger" la mort de leurs combattants tués.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a justifié l’intervention israélienne. "Nous n'avons ni choisi ni pris l'initiative de cette escalade mais si elle continue, nous sommes prêts à une action bien plus large et profonde", a-t-il averti. "Nous poursuivrons nos opérations préventives", a-t-il ajouté.

Le gouvernement du Hamas a dans un communiqué "condamné l'agression sioniste contre la bande de Gaza qui a dégénéré ces dernières heures et mis en garde contre ses conséquences".

Auparavant, un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, avait imputé à Israël la responsabilité de ces violences, y voyant "une tentative de gâcher la joie des Palestiniens après la visite historique de l'émir du Qatar".

France 24 avec dépêches