Les 27 se réunissent, à partir de ce jeudi, pour discuter du renforcement de l’Union monétaire que Paris souhaite voir rapidement appliqué tandis que Berlin affiche sa réticence. Les situations grecque et espagnole vont aussi être abordées.
Bruxelles accueille pour deux jours, à partir de ce jeudi 18 octobre, un nouveau sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne (UE). Principal objectif : discuter du renforcement de l'Union bancaire et monétaire.
S’il ne s’agit pas d’un sommet d’urgence comme l’UE en a connu à maintes reprises ces derniers mois, quelques tensions sont palpables, notamment entre Berlin et Paris. François Hollande demande l’élaboration rapide et concrète d’un calendrier pour la mise en place de l’Union bancaire alors qu’Angela Merkel, qui estime que le modèle européen est encore trop sous pression, demande plus de temps.
it"Aucune décision ne devrait être prise lors de ce sommet mais cela ne veut pas dire que les choses n’avancent pas", affirme toutefois Kattalin Landaburu, correspondante de FRANCE 24 à Bruxelles.
Après l’aide accordée à ses banques cet été, Madrid s’apprête à officialiser une demande d’aide globale auprès du nouveau Mécanisme européen de stabilité (MES) qui a été acté début octobre. "Ce sommet va donc permettre aux Espagnols de clarifier la position de leurs partenaires et les exigences qui seront demandées à Madrid en échange", explique Kattalin Landaburu.
Autre sujet central pour ce sommet : la Grèce qui, au vue des efforts fournis, devrait pouvoir faire débloquer une nouvelle aide et obtenir un délai de deux ans pour remplir ses obligations. Berlin, qui s’y montrait hostile jusqu’à présent, ne semble plus s’opposer.
itManifestations contre la rigueur
Profitant de la médiatisation du sommet, les Espagnols manifestent, ce jeudi, pour protester contre les mesures d’austérité tandis qu’une grève générale de 24 heures - la quatrième de l’année - a également lieu à travers la Grèce, à l’appel des syndicats.
"L'Espagne et la Grèce sont en dépression, pas en récession. Et ceci est dû à l'austérité", a affirmé mercredi à New Delhi, Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, ancien conseiller du président américain Bill Clinton, et professeur à Columbia University à New York.
FRANCE 24 avec dépêches