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Olmert accuse le Hamas de durcir ses exigences pour libérer Gilad Shalit

À la suite des négociations de ces derniers jours, au Caire, le Premier ministre israélien a estimé que le Hamas avait "durci" ses positions concernant la libération du soldat Gilad Shalit et l'échange de prisonniers envisagés.

AFP - Le Premier ministre israélien Ehud Olmert estime que le Hamas a "durci" ses positions et présenté des "exigences extrémistes" aux dernières discussions sur un échange de prisonniers menées au Caire, a indiqué lundi soir la présidence du Conseil dans un communiqué.

"Aux termes des comptes rendus des discussions du Caire, il s'avère que le Hamas a durci ses positions (...) et présenté des exigences extrémistes, malgré les propositions généreuses" soumises par Israël, dit le communiqué.

M. Olmert faisait allusion aux discussions menées ces derniers jours par le patron du Shin Beth, le service israélien de sécurité intérieure, Youval Diskin et son conseiller Ofer Dekel avec le Hamas par l'intermédiaire des Egyptiens en vue d'obtenir la libération du soldat israélien Gilad Shalit, détenu par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.

"Le Premier ministre a convoqué une réunion du conseil des ministres mardi après-midi au cours de laquelle il présentera les détails complets concernant les résultats" des discussions, ajoute le communiqué.

Ce texte a été publié quelque heures après que MM. Diskin et Dekel eurent rendu compte à M. Olmert de leurs entretiens au Caire avec le Hamas menés par l'intermédiaire du chef des renseignements égyptiens Omar Souleiman.

Selon la radio publique, cette réaction officielle de M. Olmert constitue un constat d'échec de ces discussions.

Les médias israéliens ont également souligné ces derniers jours que les deux émissaires étaient porteurs d'un ultimatum: soit les islamistes du Hamas acceptaient un accord, soit ils devraient traiter avec l'équipe du prochain chef du gouvernement pressenti, le dirigeant de la droite Benjamin Netanyahu, qui pourrait s'avérer moins souple.

Les discussions visent à obtenir la libération du soldat franco-israélien, détenu depuis près de 1.000 jours dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, contre celle de plusieurs centaines de détenus palestiniens.

Gilad Shalit a été enlevé en juin 2006 par un commando palestinien en bordure de la bande de Gaza.

La négociation porte en particulier sur les prisonniers membres du Hamas, dont des auteurs de sanglants attentats, qu'Israël accepterait de libérer contre Shalit ainsi que sur le lieu de leur libération.

Les responsables israéliens refusent que des dizaines de détenus éventuellement libérables s'installent en Cisjordanie, de crainte qu'ils ne commettent de nouveaux attentats en Israël.

Le numéro deux du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a confirmé que le mouvement demandait l'élargissement de 450 condamnés islamistes, en plus de 550 autres détenus: adolescents, femmes ou responsables politiques du Hamas.

Le gouvernement Olmert a conditionné la conclusion d'un accord de trêve durable dans la bande de Gaza ainsi que l'ouverture des points de passage entre Israël et la bande de Gaza à la libération de Gilad Shalit.