
Abdel Meguid Mahmoud restera procureur général. Son limogeage était intervenu après l'acquittement d'anciens responsables de l'ère Moubarak qui étaient accusés d'être impliqués dans des violences lors de la révolte de 2011.
Le président égyptien Mohamed Morsi et le procureur général se sont mis d'accord samedi pour que ce dernier conserve son poste, mettant fin à la crise qui a éclaté après la décision du président de le nommer ambassadeur au Vatican, selon le procureur général adjoint Adel Saïd.
La rencontre entre les deux hommes samedi a abouti à un accord pour que "le procureur général reste à son poste", a affirmé M. Saïd évoquant "un malentendu à propos de la nomination (du procureur général Abdel Meguid Mahmoud) au poste d'ambassadeur d'Égypte au Vatican".
Le président Morsi avait démis jeudi M. Mahmoud de ses fonctions, le nommant ambassadeur au Vatican. Mais le procureur général a déclaré qu'il restait à son poste, affirmant que "selon la loi, un membre du corps judiciaire ne peut pas être démis par le pouvoir exécutif".
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Une manifestation à l’appel des Frères musulmans dégénère
Ce limogeage est intervenu au lendemain de l'acquittement d'anciens responsables de l'ère Moubarak qui étaient accusés d'être impliqués dans des violences durant le Printemps arabe. Certaines figures actives de la révolte de 2011 estiment que M. Mahmoud continue à soutenir le régime du président déchu Hosni Moubarak et lui reprochent d'avoir été à l'origine de l'insuffisance des preuves présentées par le parquet dans les procès des anciens responsables.
Vendredi, à l'appel des Frères musulmans, les partisans du président égyptien s'étaient rassemblés pour protester contre ces décisions de justice. Des heurts durant la manifestation entre partisans et adversaires de Mohamed Morsi ont fait une centaine de blessés.
M. Mahmoud avait affirmé vendredi dans un communiqué avoir reçu des "menaces directes et indirectes" de hauts responsables le poussant à accepter son limogeage.
FRANCE 24 avec dépêches