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Une campagne d'affichage pro-Israël, qui compare les islamistes radicaux à "des sauvages", a été autorisée par la justice américaine, au grand dam de la direction du métro de New York qui trouve le message "insultant".

Une campagne de publicité comparant les islamistes radicaux à des sauvages va s’étaler sur les murs du métro de New York ce lundi, une blogueuse conservatrice ayant obtenu l'aval de la justice américaine.

"Dans toute guerre, entre l’homme civilisé et le sauvage, soutenez l’homme civilisé. Soutenez Israël, combattez le djihad", peut-on lire sur les affiches provocatrices. L’écrivaine conservatrice Pamela Geller, déjà connue pour avoir milité contre un centre islamique qui devait être construit non loin du site des attaques du 11 septembre 2001, a obtenu gain de cause devant la justice américaine pour mener cette nouvelle campagne.

"Mains liées"

Les affiches doivent être placardées sur les murs d’une dizaine de stations à partir de lundi. Qualifiant le message "d’insultant", la direction du métro de New York avait en premier lieu refusé d’exposer les affiches de Pamela Geller. Mais la justice américaine l’y a autorisé estimant qu’elle était protégée par le premier amendement de la Constitution américaine, garant de la liberté de culte et d’expression.

“Nous avons les mains liées”, a déclaré le porte-parole du métro de New York à l’agence Associated Press, en ajoutant que la régie était désormais "obligée de publier cette campagne".

Celle-ci devrait durer un mois, pour un coût de 6 000 dollars par affiche (environ 4 600 euros). A San Francisco, des posters identiques avaient été affichés pendant une campagne similaire dans des bus, suscitant une réaction négative du public. Plusieurs affiches avaient été vandalisées, des usagers remplaçant l’expression le slogan "vaincre le djihad" par "vaincre le racisme".

"Islamoréalisme"

Pamela Geller n’en est pas à son coup d’essai. Son organisation, "American Freedom Defense Initiative" (Initiative américaine pour la défense de la liberté), avait déjà lancé une campagne publicitaire à New York avec le slogan : "Ce n’est pas de l’islamophobie mais de l’islamoréalisme".

Pamela Geller a aussi annoncé qu’elle porterait plainte contre le métro de Washington. L’autorité administrative des transports dans la capitale américaine a en effet refusé de publier les affiches au moment où des manifestations violentes contre une vidéo anti-islam secouent le monde musulman.

Considérée comme "la figure de proue la plus visible et la plus flamboyante du mouvement anti-musulman" américain, selon l'organisme spécialisé dans la surveillance des groupes extrémistes, le Southern Poverty Law Center, Pamela Geller affirme qu’elle n’est pas inquiète de relancer les violences qui ont déjà couté la vie à plus de 30 personnes, y compris l’ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens.

"Je ne compte pas sacrifier ma liberté juste pour ne pas offenser des sauvages", conclut-elle.