Après son élimination dès la phase de poules l'an dernier, Lille a une nouvelle fois très mal entamé sa campagne européenne. Les hommes de Rudi Garcia se sont inclinés sur leur terrain 3-1 contre les Biélorusses du Bate Borisov.
Lille a vécu mercredi l'une des pires soirées européennes de son histoire, battu 3-1 sur sa pelouse par l'équipe présumée la plus faible du groupe F, le Bate Borisov, lors de la première journée de la Ligue des champions.
Le FC Barcelone s'est imposé dans la douleur (3-2) face au Spartak Moscou, un doublé de Messi renversant finalement la vapeur alors que les Catalans étaient menés 2-1 à 20 minutes de la fin, mercredi, pour la première journée de la phase de poules en Ligue des champions (groupe G).
Chelsea a commencé la défense de son titre de Ligue des champions par un match nul 2 à 2 face à la Juventus, frustrant pour ses supporteurs, après avoir mené jusqu'à dix minutes de la fin grâce à un doublé du jeune Brésilien Oscar, titularisé pour la première fois.
Les Lillois, dont la défaite la plus sévère en coupe d'Europe reste un 3-0 (le 18 mars 2010 à Liverpool en Europa League), ne pouvaient pas plus mal débuter leur cinquième campagne en Ligue des champions en s'inclinant chez eux face à une équipe pourtant modeste sur le papier.
L'avenir s'est déjà terriblement obscurci pour le Losc qui doit maintenant aller à Valence lors de la prochaine journée avant d'affronter à deux reprises le grand favori du groupe, le Bayern Munich.
Les Lillois n'étaient déjà pas bien en ce début de saison, avec une seule victoire en cinq journées de Ligue 1 et une 11e place au classement. Mercredi, ils ont tout simplement sombré. Surtout en première période, avec trois buts encaissés.
Le Losc n'avait perdu qu'un match à domicile en phase de poules de la Ligue des champions: la saison dernière, face à l'Inter Milan (1-0). Quant au Bate Borisov, dont c'est la troisième participation à la C1, il n'avait jamais gagné en phase de groupes...
Bronca monumentale
Encore une fois, les attaquants lillois (De Melo, Payet et Kalou étaient titulaires devant mercredi) ont déçu. Et c'est un euphémisme.
Problème: le duo de milieux récupérateurs Mavuba-Balmont, d'habitude si fiable, est passé complètement à côté. Tout comme les défenseurs, Aurélien Chedjou en tête.
Sans esprit de révolte après les deux premiers buts, les Lillois ne pourront même pas se réfugier derrière une erreur arbitrale sur le deuxième but des Bélarusses (Rodionov en position de hors-jeu) tant ils ont affiché de lacunes dans le jeu.
Le match a très mal débuté pour les Lillois avec un but encaissé dès la 7e minute sur la première tentative de Borisov: une frappe lointaine, presque anodine, de Volodko, mais qui a surpris Landreau.
Un deuxième but, inscrit en contre par Rodionov (20) après une glissade de Chedjou face à Hleb, a mis les "Dogues" définitivement KO.
Le troisième but était révélateur de l'état de léthargie dans lequel les joueurs lillois étaient plongés: Olekhnovich a pu s'y reprendre à deux fois, couvert par Chedjou et Digne la seconde fois, pour battre tranquillement Landreau (43).
Alors c'est sûr, le Losc a montré autre chose en seconde période, avec enfin un peu de rythme dans son jeu grâce aux entrées de Roux et Mendes (à la place de De Melo, totalement inoffensif, et de Martin, perdu).
Mais les Lillois n'ont pu que réduire le score, par Chedjou de la tête (60). Ils n'ont surtout pas réussi à effacer leur première période cauchemardesque, conclue par une bronca monumentale du Grand Stade.
Le deuxième but, celui de l'espoir, n'est jamais venu, malgré les tentatives de Payet (69, 78) et Balmont (79).
Pire, le Losc n'est pas passé loin d'encaisser un quatrième but, en contre, mais Hleb a manqué le cadre de peu (80). Les chiffres sont cruels: quatre tirs cadrés pour le Bate, trois buts; un seul but pour les Lillois en 14 frappes cadrées...
AFP