![Six navires chinois pénètrent dans les eaux japonaises Six navires chinois pénètrent dans les eaux japonaises](/data/posts/2022/07/17/1658068405_Six-navires-chinois-penetrent-dans-les-eaux-japonaises.jpg)
Le différend au sujet des îles Senkaku, que les Chinois appellent "Diaoyu", est monté d'un cran vendredi entre le Japon et la Chine. Six bateaux chinois ont pénétré dans les eaux japonaises au lendemain de l'annonce du rachat des îles par Tokyo.
Des milliers de Chinois ont manifesté ce samedi 15 septembre à travers tout le pays contre l’achat par Tokyo d’îles situées en mer du Japon, dont Pékin revendique la souveraineté. Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées près de l’ambassade du Japon, dans la capitale chinoise. Selon les médias nippons, environ 40 000 personnes au total ont manifesté à travers le pays.
Les protestations qui s’étaient déroulées cette semaine dans le calme, ont pris un
tournant plus violent ce samedi. Selon un correspondant de l’AFP, des pierres et des bouteilles ont été lancées sur le siège de l’ambassade du Japon. Des policiers anti-émeutes, armés de matraques et de boucliers, tentaient de contenir la foule à la mi-journée.
Vigilance et surveillance
Le ton est également monté au niveau diplomatique. Accusant le Japon de "jouer avec le feu", Pékin avait envoyé vendredi six navires de reconnaissance dans les eaux japonaises, à proximité d'un archipel au centre d'un contentieux territorial entre les deux pays. L'armée a averti que d'autres mesures pourraient suivre.
"La patrouille de navires chinois dans les eaux des îles Diaoyu démontrent la souveraineté de la Chine sur ces îles et leurs îlots adjacents", indique le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les gardes-côtes japonais, qui assurent ne pas avoir eu recours à la force, les ont sommé de faire demi-tour, mais trois seulement ont obtempéré.
"Nous allons faire notre maximum en termes de vigilance et de surveillance", a promis le Premier ministre, Yoshihiko Noda, interrogé sur la réaction de Tokyo.
Son gouvernement avait annoncé, mardi, le rachat à leur propriétaire privé de ce groupe d'îles, nommées que les Chinois appellent Diaoyu et les Japonais Senkaku (comme reconnu dans les traités internationaux), entourées d'eaux poissonneuses et de fonds marins riches en gaz, est entre eux un sujet de friction récurrent.
Les liens commerciaux sino-japonais menacés ?
"Avec le prétendu achat des îles par le Japon, il sera difficile d'éviter des conséquences négatives pour les liens économiques et commerciaux sino-japonais", a par ailleurs déclaré, jeudi, le vice-ministre chinois du Commerce, Jiang Zengwei.
Il est déjà arrivé par le passé que le gouvernement chinois mette rapidement un terme à des manifestations anti-japonaises après les avoir attisées, craignant de perdre le contrôle de la situation. Des navires chinois avaient ainsi déjà pénétré en juillet dans les eaux japonaises, au même endroit, mais cette incursion n'avait donné lieu à aucun incident.
Avec AFP et Reuters