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"Où sont les femmes?"

Presse française, Jeudi 13 septembre. Au menu de la presse française ce matin, le soulagement après la validation par les juges de Karlsruhe du plan de sauvetage européen. Une décision qui ne rompt pas, toutefois, avec le choix de l’austérité, toujours questionné. Et aussi : la mort de Christopher Stevens, et la place des femmes dans la culture.

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On commence cette revue de presse française avec la décision des juges constitutionnels allemands d’accorder leur feu vert eux mécanismes de sauvetage de l’euro.
C’est une décision accueillie avec soulagement. Le Figaro titre sur la façon dont «l’Allemagne redonne espoir à l’Europe». Le journal explique qu’il est «trop tôt pour affirmer que la zone euro est sauvée», mais qu’ «une éclaircie se dessine enfin», et salue au passage «le courage d’Angela Merkel, qui a su aller à rebrousse-poil de son opinion publique pour lui imposer une vision des choses assez peu germanique», en prévenant François Hollande: «la décision de Karlsruhe a évidemment une conséquence, celle de l’ultrarigueur budgétaire».
Le journal la Croix évoque pour sa part le «répit» que vient de concéder Karlsruhe à l’Europe, en saluant une décision qui «évite d’avoir à tout réinventer pour lutter contre la crise de la dette en Europe», même si, «au-delà des urgences, il reste beaucoup à faire».
Les juges allemands conditionnent toutefois l’aide européenne à la poursuite des politiques d’austérité. Mais la rigueur peut-elle être la réponse à tous les problèmes ? - Pas sûr, à en croire un rapport de l’ONU évoqué par l’Humanité, qui affirme que non seulement les politiques d’austérité ne soignent pas la crise, mais qu’elles contribuent à la nourrir. L’Huma qui fait état d’une analyse qui écorne l’image d’une Allemagne au service, pour ne pas dire volant au secours de l’Europe: dans ce rapport, on peut lire notamment que l’Allemagne a certes pu accumuler des excédents sur ses partenaires européens grâce à la compression de ses coûts salariaux, mais que ces excédents ont aussi signifié des déficits pour les autres, contribuant ainsi aux «formidables déséquilibres qui menacent aujourd’hui l’Union économique et monétaire».
Il est évidemment beaucoup question ce matin de l’assassinat, en Libye, de l’ambassadeur et de trois employés du consulat américain de Benghazi. La mort de Christopher Stevens et de ses trois compatriotes serait due, semble-t-il, à un film anti-islam produit aux Etats-Unis. Désormais, beaucoup craignent que le «printemps arabe» ne finisse par se transformer «en hiver djihadiste», écrit le Figaro, en revenant sur l’ascension fulgurante des islamistes, de Tunis à Tripoli en passant par Le Caire.
Enfin du côté de la Croix, il est question ce matin de plusieurs études sur la représentation des femmes aux postes de responsabilité dans le monde culturel et médiatique en France. Ces rapports montrent que les femmes restent largement sous-représentées dans ce domaine. «Où sont les femmes ?» se demande le journal, qui relève ce curieux paradoxe: «alors que les écrans, les scènes et les cimaises des musées font la part belle aux figures féminines, les postes de responsabilités des grandes structures culturelles semblent majoritairement réservés aux hommes».
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