
Le parti travailliste PVDA arriverait en deuxième position avec 37 sièges contre 41 pour les libéraux du VVD. Le Premier ministre libéral sortant Mark Rutte (photo) a déclaré qu’il allait s’atteler à la formation d’un gouvernement.
Les libéraux peuvent souffler. Après dépouillement de 90% des voix, les libéraux du VVD étaient crédités de 41 sièges, soit quatre de plus que le Parti travailliste. Mark Rutte, Premier ministre néerlandais sortant et chef de file du Parti libéral (photo), a donc revendiqué jeudi matin la victoire aux élections législatives anticipées. Les résultats définitifs sont attendus dans la matinée.
"Demain, je ferai les premiers pas en vue de la formation d'un gouvernement", a déclaré le chef du gouvernement à la télévision, sans préciser quelle formation il allait consulter.
Diederick Samsom, chef de file du Parti travailliste, a quant à lui reconnu la victoire des libéraux et précisé qu’il avait appelé Mark Rutte pour le féliciter "parce que le VVD est à nouveau le parti le plus important", a-t-il expliqué à ses partisans.
Une coalition qui s'annonce fragile
Aucune de ces deux formations politiques n’obtient la majorité absolue. Ils se voient
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donc contraints de former une coalition, qui devrait s’avérer fragile. En attendant l’ouverture des tractations en vue de la formation d’un gouvernement, les pro-européens de Hollande - comme dans le reste de l’Union européenne - pourront se réjouir de constater que les formations les plus eurosceptiques sont les grandes perdantes du scrutin.
Les Néerlandais renouvelaient leur “Tweed kamer”, la chambre basse du Parlement, dans un contexte général de politique d’austérité, sur fond d’hostilité grandissante de l’électorat aux plans d’aide à la Grèce et aux décisions prises par Bruxelles.
Camouflet pour l’extrême droite
Les partis eurosceptiques sont les grands perdants de la soirée. Avec en premier lieu le parti d'extrême droite de Geert Wilders, islamophobe et europhobe, qui perd près de la moitié de ses sièges (13 contre 24 précédemment). En avril dernier, cette formation politique avait rompu son alliance avec le gouvernement libéral de centre-droit de Mark Rutte en raison d’un désaccord sur la réduction du déficit public, provoquant des législatives anticipées. De son côté, la gauche radicale d’Emile Roemer ne progresse pas et est créditée de 16 sièges.
Cette victoire a dû être également accueillie avec soulagement à Berlin. Le Premier ministre Mark Rutte reste en effet un allié de poids pour la chancelière allemande Angela Merkel, qui tente de convaincre Bruxelles d’imposer des politiques de redressement des comptes publics aux États-membres de l’Union européenne via le Pacte de stabilité européen.
FRANCE 24 avec dépêches