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Tuerie de Chevaline : les substances découvertes chez les Al-Hilli sont inoffensives

Les substances "potentiellement explosives" retrouvées au domicile britannique de la famille Al-Hilli, se sont révélées inoffensives, selon la police. Par ailleurs, il a été établi qu’une seule arme a été utilisée lors du drame de Chevaline.

L’enquête sur la tuerie de Chevaline, qui a coûté la vie, le 5 septembre, à quatre personnes progresse petit à petit. Il est désormais établi qu’une seule arme a été utilisée au cours du drame en Haute-Savoie. Dans un premier temps, les enquêteurs avaient évoqué la présence éventuelle d’un deuxième tireur – près de 25 douilles ont été retrouvées sur la scène du massacre. Les études balistiques ont finalement écarté ce scénario.

Les substances découvertes "ne sont pas dangeureuses"

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Tuerie de Chevaline : les substances découvertes chez les Al-Hilli sont inoffensives

Par ailleurs, les perquisitions se poursuivent dans le domicile sud-londonien de la famille Al-Hilli, pour le troisième jour consécutif. Les "substances potentiellement explosives" que la police britannique affirmait avoir découvertes dans la maison se sont finalement avérées "non-dangereuses". "La police du Surrey [Comté dans lequel se trouve le domicile de la famille Al-Hilli] peut confirmer que les éléments trouvés ce matin [lundi 10 septembre] à Oaken Lane, à Claygate, ne sont pas dangeureux", ont fait savoir les autorités britanniques dans un communiqué diffusé le 10 septembre en début d’après-midi.

Les alentours de la maison avaient été évacués dans la matinée par mesure de sécurité, alors qu’un camion de déminage du "Royal Logistics Corps" arrivait sur place. Les journalistes, tenus à bonne distance, ont également aperçu des militaires en tenue de camouflage.

En début d’après-midi, le cordon de sécurité incluant les maisons voisines "a été levé et les habitants qui ont été évacués peuvent désormais retourner chez eux", a indiqué la police dans le même communiqué.

Audition du frère de Zaïd

En parallèle, l’audition de Zaïd, frère de Saad al-Hilli, s’est poursuivie ce lundi pour la troisième journée consécutive. L'homme est interrogé en qualité de "témoin libre" en un lieu tenu secret. Les enquêteurs - des gendarmes français assistés de policiers britanniques - n'ont pas commenté les informations qui ont circulé, faisant état d'un différend entre les deux frères à propos d'un héritage consécutif à la mort du père en Espagne, l'an dernier.

Les enquêteurs ont indiqué que la démarche prioritaire visait à "faire parler la maison" des Al-Hilli, et s'accompagnerait d'auditions de proches. L'objectif est de dresser le profil de la victime, de ses activités professionnelles et de son passé, "dans l'espoir de tirer un fil".

La fillette Zaïnab sous sédatifs

L'enquête a également progressé lundi côté français. Le procureur d'Annecy Éric Maillaud a en effet confirmé que la troisième personne trouvée dans la voiture des Al-Hilli criblée de balles était bien la grand-mère maternelle, résidant en Suède.

Zeena, la plus jeune des fillettes du couple, indemne mais traumatisée, a regagné le Royaume-Uni dimanche, après avoir été entendue à deux reprises en France sans être en mesure de fournir d'éléments déterminants. Elle réside en un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité.

Zaïnab, sept ans, blessée par balle à l'épaule et violemment frappée à la tête, est sortie dimanche du coma artificiel où les médecins l'avaient plongée. La fillette, qui représente un témoin essentiel pour l’enquête, se trouve cependant toujours sous sédatifs.